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Place des Martyrs dans le centre de Tripoli, capitale libyenne, le 14 février 2021, veille des commémorations des 10 ans de l'insurrection contre le régime Kadhafi. Place des Martyrs dans le centre de Tripoli, capitale libyenne, le 14 février 2021, veille des commémorations des 10 ans de l'insurrection contre le régime Kadhafi.  

Des technocrates pour préparer la Libye aux élections

Le nouveau Premier ministre libyen par intérim, désigné le 5 février, a devant lui une double mission: relever économiquement un pays dévasté par dix ans de guerre et le conduire vers les élections de décembre prochain. Entretien avec le politologue Hasni Abidi, spécialiste du monde arabe à l'Université de Genève.

Entretien réalisé par Delphine Allaire - Cité du Vatican

Alors que ce lundi 15 février marquait les dix ans de l’insurrection contre le régime de Mouammar Kadhafi, quel avenir politique pour la Libye ? Ce pays riche en hydrocarbures de 7 millions d’habitants est en proie à une guerre civile depuis 2011. Or, depuis le 5 février 2021, une nouvelle page de son histoire politique s’esquisse.

Les deux autorités se disputant le pouvoir sont tombées d’accord sur un gouvernement de transition lors des pourparlers du Forum politique interlibyen à Genève.

Un gouvernement à durée de vie limitée 

Après une décennie de conflits, le Gouvernement d'union nationale (GNA) à Tripoli, reconnu par l'ONU, et le pouvoir incarné par Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, ont désigné comme Premier ministre intérimaire le technocrate et homme d’affaires de 61 ans, Abdel Hamid Dbeibah. Sa délicate mission: reconstruire un pays aussi ruiné que fracturé dans un temps limité. Jusqu’aux élections de décembre. Une nomination surprise face aux favoris, la liste président du Parlement Aguila Saleh et du puissant ministre de l'Intérieur Fathi Bashagha, deux poids lourds politiques. 

 

Le nouvel exécutif au profil technique et novice doit maintenant obtenir la confiance d’un Parlement en miettes, d’ici le 19 mars au plus tard. Et se défendre de soupçons d’influences étrangères, notamment russes et turques.

Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a vu «une très bonne nouvelle» dans cette élection. L'Allemagne, l'Italie, la France, les États-Unis et le Royaume-Uni ont toutefois souligné qu'un «long chemin» restait à parcourir. L’analyse du politologue, Hasni Abidi, spécialiste du monde arabe à l’Université de Genève.   

Entretien avec Hasni Abidi, politologue

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16 février 2021, 06:00