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Vue sur la ville de Benghazi, ravagée par des années de conflit armé Vue sur la ville de Benghazi, ravagée par des années de conflit armé 

Raid aérien meurtrier dans le sud de la Libye

Les combats en Libye sont sans répit. Ce lundi 5 août a été marqué par un nouveau bain de sang: au moins 42 civils ont été tués dans un raid aérien au sud du pays. Le gouvernement de Tripoli a accusé les forces du maréchal Al Haftar d’être responsables de ce massacre.

C’est la ville de Mourzouq, une vaste oasis du désert libyen, à 900 kilomètres au Sud de Tripoli qui a été la cible de ces frappes aériennes. Selon un membre du conseil municipal de la ville, un bâtiment gouvernemental où étaient réunies plus de 200 personnes, notables et doyens locaux chargés de régler des différends sociaux, a été visé dimanche après-midi par trois frappes. Des bombardements dont le bilan est très lourd: outre les 42 morts, 60 personnes ont été blessées parmi lesquelles 30 sont dans un état grave. Le gouvernement d’union nationale, reconnu par les Nations-Unies, a condamné avec force ces frappes meurtrières, faisant porter «aux milices de Haftar l’entière responsabilité de cette attaque».

 

La ville de Mourzouq est depuis le mois de février dernier sous le contrôle des forces pro-Haftar. Cet épisode dramatique intervient alors que les combats autour de Tripoli n’ont pas cessé. Le 4 août au soir encore, un avion de ligne libyen qui s'apprêtait à atterrir à l'aéroport de Mitiga, le seul fonctionnel de la capitale libyenne, a échappé de justesse à un bombardement de l'aéroport. L’Armée de Libération Nationale du marécal Haftar accuse Fayez Al Sarraj d’utiliser cet aéroport à des fins militaires. L’émissaire de l’ONU pour la Libye Ghassan Salamé continue quant à lui de lancer des appels à la trêve, mais qui résonnent pour l’instant dans le vide.

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05 août 2019, 17:38