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Dans une ferme argentine d'élevage de chèvres, dans la province de Mendoza, en octobre 2019. Une activité qui souffre du changement climatique. Dans une ferme argentine d'élevage de chèvres, dans la province de Mendoza, en octobre 2019. Une activité qui souffre du changement climatique.  

Les évêques d’Argentine appellent à une démocratie renforcée

Dans une déclaration intitulée “Le renforcement de notre nation”, publiée le 6 novembre dernier, au lendemain de l'élection présidentielle, les évêques de la Conférence épiscopale d’Argentine pointent les maux qui minent actuellement leur pays, et demandent aux dirigeants et aux habitants d’opter pour une «ferme option éthique».

L'élection présidentielle du 27 octobre dernier en Argentine a marqué le retour à gauche de ce vaste pays d’Amérique latine. Alberto Fernandez, allié à l’ancienne présidente Cristina Kirchner, l’a emporté dès le premier tour de scrutin face au président sortant Mauricio Macri. Cette large victoire met fin à quatre années de libéralisme et s’inscrit dans un contexte de crise, l’Argentine étant confrontée à de lourdes difficultés économiques et sociales.

Les évêques du pays, réunis pour leur 118e assemblée plénière, affirment vouloir «marcher avec les Argentins», pour consolider «chaque jour davantage» la démocratie argentine qui s’engage dans une nouvelle phase de son histoire.

Combattre la corruption et bâtir un projet commun

Une «vie digne, le développement intégral, du travail pour tous, l’accès aux soins et une éducation de qualité», c’est ce que souhaitent les prélats pour les habitants du pays. Ils désignent «la pauvreté, l’exclusion et l’inégalité» comme les principaux maux de l’Argentine.

Les évêques invitent tous les citoyens à un «effort renouvelé de dialogue sincère» et à la recherche de consensus. Les dirigeants doivent quant à eux prendre en compte «les efforts et les recherches des plus pauvres».

Les prélats dénoncent ensuite la corruption généralisée, appelant à une «ferme option éthique à différents niveaux de la vie sociale» ainsi qu’à une «véritable division des pouvoirs de l’État» et à «une participation quotidienne et généreuse de chaque Argentin».

«Comme citoyens responsables nous sommes appelés à former un peuple qui, au-delà des divergences, soutienne des références stables qui constituent un projet commun», poursuit l’épiscopat argentin dans son message. Cet objectif requiert «un effort renouvelé pour dépasser les différentes formes de violence et construire l’amitié sociale».

Les évêques concluent en confiant le futur du pays à la Vierge de Lujan, patronne de l’Argentine.

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07 novembre 2019, 11:25