Recherche

Un pêcheur dans la baie du Bengale, en Inde, 21 novembre 2022. Un pêcheur dans la baie du Bengale, en Inde, 21 novembre 2022. 

Le Vatican appelle à la protection de la pêche artisanale

À l’occasion de la Journée mondiale de la pêche ce lundi 21 novembre, le cardinal Michael Czerny, préfet du dicastère pour le Service du développement humain intégral, rappelle l’importance de la mer comme moyen de subsistance pour des millions de personnes et revient sur les dangers qui menacent le secteur de la pêche.

Anna Poce - Cité du Vatican

Selon la FAO, en 2020, quelque 58,5 millions de personnes étaient engagées - à temps plein, à temps partiel ou occasionnellement - dans le secteur primaire de la pêche et de l'aquaculture ; un secteur qui représente la principale source de revenus et de moyens de subsistance pour une partie importante de la population mondiale, notamment dans les pays en développement, rappelle le cardinal Czerny dans son message partagé ce lundi 21 novembre. «La pêche artisanale à petite échelle et l'aquaculture produisent 40 % des prises mondiales», note-t-il, «contribuant de manière significative à la sécurité alimentaire, à la nutrition et à la santé».

«En dépit de son rôle crucial dans le bien-être et le développement de nombreuses communautés à travers le monde, le secteur est toutefois en proie à plusieurs problèmes endémiques qui menacent le développement et les moyens de subsistance significatifs des communautés de pêcheurs et, parfois, l'existence même de la pêche», écrit le cardinal.

Indispensable coopération internationale

Les menaces telles que le changement climatique, la perte de biodiversité et l'acidification des océans sont des problèmes mondiaux qui touchent tous les pays et tous les océans. Pour réduire l'impact de ces phénomènes sur nos sociétés, la coopération internationale est essentielle, comme l'a également souligné le cardinal Pietro Parolin dans son discours à la COP27 à Charm el-Cheikh, le 8 novembre 2022.

En effet, «une telle coopération internationale», affirme le cardinal Czerny, «peut même contribuer à résoudre des problèmes localisés et souvent traçables», tels que les violations des droits de l'homme, des conditions de travail médiocres et dangereuses incompatibles avec la dignité humaine, la pollution des mers et des rivières. «La destruction des zones côtières, les méthodes de pêche destructrices et non durables (par exemple, le chalutage de fond, les navires usines, la dynamite ou le cyanure» doivent ainsi être légiférés.

«À la lumière de tout cela, puisque tout est lié et que nous sommes tous dans le même bateau», a noté le cardinal, «il est nécessaire d'unir nos efforts pour créer une nouvelle conscience sociale et une forme innovante de solidarité dans laquelle personne n'est laissé de côté». Rappelant les paroles du Pape François, qui souligne que «nous pouvons tous coopérer en tant qu'instruments de Dieu pour le soin de la création, chacun selon sa culture, son expérience, son engagement et son talent», le cardinal Czerny exige«des institutions et des politiques meilleures et plus proactives pour soutenir, promouvoir et protéger toutes les personnes impliquées dans l'industrie de la pêche et leurs familles».

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

21 novembre 2022, 16:09