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Les nouveaux cardinaux proviennent du monde entier Les nouveaux cardinaux proviennent du monde entier 

Un Consistoire qui exprime l'universalité de l'Eglise

Le Pape François préside ce jeudi le 5e consistoire de son pontificat, après ceux du 22 février 2014, du 14 février 2015, du 19 novembre 2016 et du 28 juin 2017, il y a tout juste un an (seulement 5 cardinaux y avaient été créés). 14 nouveaux cardinaux sont créés au cours de cette cérémonie, parmi lesquels 11 électeurs en cas de conclave.

Olivier Bonnel-Cité du Vatican

La particularité de ce consistoire est que pour la première fois, les cardinaux-électeurs créés par le pape argentin vont être plus nombreux (59) que ceux créés par son prédécesseurs Benoit XVI (47). 19 cardinaux créés sous le pontificat de Jean-Paul II sont encore électeurs.

Parmi les nouveaux cardinaux, deux sont membres de la Curie : le cardinal Luis Ladaria Ferrer, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, et Mgr Giovanni Angelo Becciù, jusqu'ici substitut pour les Affaires générales de la secrétairerie d’état, mais qui deviendra le nouveau préfet de la Congrégation pour les Causes des saints. Il est par ailleurs délégué spécial du Pape auprès de l’Ordre de Malte.

Périphéries et minorités

Ce consistoire marque une volonté appuyée du Pape François d’envoyer un message aux périphéries. Il crée en effet cardinal S.B Louis Raphaël Sako, le chef de l’Eglise chaldéenne irakienne, mais aussi Mgr Joseph Coutts, archevêque de Karachi au Pakistan, pays où la liberté religieuse n’est pas respectée. Le Pape a aussi choisi son aumônier personnel, Mgr Konrad Krajewski, pour l'élever au cardinalat. Ce prélat polonais est, en quelque sorte, le «visage de la charité du souverain pontife», allant souvent visiter les personnes pauvres ou réfugiées, distribuant des repas aux plus démunis, en toute discrétion.

François a aussi tenu à encourager des églises locales comme celle de Madagascar avec Mgr Désiré Tsarahazana, l’évêque de Toamasina, au nord-est de la grande île, ou encore l’archevêque de Huancayo au centre du Pérou, une région pauvre marquée par la violence des combats contre le Sentier Lumineux, et que le Pape avait rencontré au mois de janvier dernier lors de son voyage apostolique.

A noter que les cardinaux Parolin, secrétaire d’Etat, Leonardi Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, et Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, ont été élevés au rang de cardinal-évêque.

«Services rendus»

Le pape crée aussi trois cardinaux de plus de 80 ans: un archevêque, un évêque et un religieux qui «se sont distingués dans leur service à l’Eglise», a expliqué le Saint-Père.

Ces futurs cardinaux non-électeurs en cas de conclave viennent d’Amérique du sud, d’Amérique centrale et d’Espagne. Il s’agit de Mgr Sergio Obeso Rivera, archevêque émérite de Xalapa au Mexique, de Mgr Toribio Ticona Porco, prélat émérite de Corocoro en Bolivie et du père Aquilino Bocos Merino, ancien supérieur général des missionnaires Clarétains, un ordre fondé en Espagne au XIXe siècle.  

Les traditionnelles «visites de courtoisie» aux nouveaux cardinaux ont lieu ce jeudi au Vatican à l’issue du consistoire, entre 18 et 20 heures, au Palais apostolique. Les nouveaux cardinaux peuvent recevoir les félicitations et marques d'amitié de leurs proches, mais aussi de tout fidèle qui le désire.

Ce vendredi 29 juin, solennité des saints patrons de l’Eglise de Rome, St Pierre et St Paul, le Pape présidera la messe, place Saint-Pierre, à 9h30, en présence du collège cardinalice et des nouveaux cardinaux, ainsi que des archevêques métropolitains nommés dans l’année, qui recevront à cette occasion le pallium.

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28 juin 2018, 15:33