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Audience générale: combattre la tristesse en s’en remettant à l’espérance

Au cours de l’audience générale, le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur les vices et les vertus, s’arrêtant ce mercredi 7 février sur la tristesse. Cette «maladie de l’âme», signe de l’absence d’espérance, doit être combattue, a-t-il expliqué, en rappelant que Jésus «apporte la joie de la résurrection».

Vatican news

Depuis la salle Paul VI au Vatican, le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur le thème des vices et des vertus. La colère étudiée la semaine dernière laisse place ce mercredi 7 février à la tristesse, définie par le Saint-Père comme étant «une affliction constante qui empêche l'homme d'éprouver de la joie pour sa propre existence». Lorsque les fidèles sont touchés par cette tristesse, l’évêque de Rome les invite à penser à la joie de la résurrection du Christ.

Deux formes de tristesse

François a souhaité d’emblée distinguer deux formes de tristesse. «Il existe en effet, a déclaré le Souverain pontife, une tristesse propre à la vie chrétienne qui, avec la grâce de Dieu, se transforme en joie: celle-ci n'est évidemment pas à rejeter et fait partie du chemin de conversion». Cette tristesse est à différencier de la deuxième qui «s'insinue dans l'âme et la plonge dans l'abattementc'est cette deuxième sorte de tristesse qu'il faut combattre».

Cette «maladie de l’âme» naît dans le cœur de l’homme «lorsqu'un désir ou une espérance s'évanouit». Le Pape a invité à se référer au récit des disciples d’Emmaüs, dans l’Évangile de Luc et à relater que ces deux disciples quittent Jérusalem le cœur déçu et confient à l'étranger qui les accompagne: «Nous, nous espérions que c'était lui -c'est-à-dire Jésus- qui allait délivrer Israël.» (Lc 24, 21). La dynamique de la tristesse, a poursuivi François, est liée à «l’expérience de la perte» à cause de laquelle les hommes ressentent «le découragement, la faiblesse d'esprit, la dépression, l'angoisse». Ces épreuves génèrent «de la tristesse, parce que la vie nous fait concevoir des rêves qui se brisent ensuite».

Le plaisir du non-plaisir

«Dans cette situation, certains, a déclaré François, s'en remettent à l'espérance; mais d'autres se complaisent dans la mélancolie, la laissant s'envenimer dans leur cœur». Le Souverain pontife a invité à considérer la tristesse comme «le plaisir du non-plaisir», en se réjouissant que ce que l’on souhaite ne soit pas arrivé, à l’image d’un bonbon très amer et sans sucre que l’on aurait dans la bouche.

«Certaines amertumes rancunières, a ajouté le Saint-Père, (…) ne produisent pas en nous une vie saine, et encore moins une vie chrétienne». La tristesse, qui est une émotion naturelle, peut alors se «transformer en un mauvais état d'esprit».

Jésus sauve de la tristesse

François a conclu avec cette image des pères du désert qui décrivaient la tristesse comme «un ver du cœur, qui ronge et vide ceux qui lui offrent l’hospitalité», soit «un ver qui érode et vide son hôte». Le Saint-Père a ainsi invité les fidèles à être attentifs à cette tristesse et à se rappeler que «Jésus nous apporte la joie de la résurrection», nous aidant à combattre ce «démon sournois».

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07 février 2024, 09:46