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En janvier, le Pape invite à prier pour le don de la diversité de l'Église

Pour le mois de janvier 2024, le Pape François appelle les fidèles catholiques à reconnaître les divers charismes dans la communauté chrétienne et à découvrir la richesse des différentes traditions rituelles au sein de l’Église catholique.

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

«Nous ne devons pas craindre la diversité des charismes au sein de l’Église». Ainsi commence la première intention de prière de François de l’année 2024. Il encourage également les catholiques du monde entier à se «réjouir de vivre cette diversité».

Revenant aux origines des premières communautés chrétiennes, le Pape affirme que «la diversité et l’unité étaient déjà très présentes». Dès le début de l’annonce de la Bonne Nouvelle, les disciples, sous le souffle de l’Esprit Saint envoyé lors de la Pentecôte se sont éparpillés à travers le monde. Ils ont fondé de nombreuses Églises locales, à l'instar de saint Pierre qui institue l’Église de Rome. L’apôtre saint Paul envoie ainsi des lettres aux chrétiens résidents à Éphèse, à Corinthe, en Galatie, en Thessalonique…

Ces communautés chrétiennes naissantes se sont multipliées tout autour de la mer Méditerranée et même au-delà. Saint Thomas a par exemple fondé l’Église dans l’actuelle Inde. Cette croissance empirique a permis une diversité des Églises orientales, célébrée aujourd’hui par François. Pour lui, ces Églises «ont leurs propres traditions, leurs propres rites liturgiques qui les caractérisent, mais elles maintiennent l’unité de la foi, la renforcent et ne la divisent pas».

La diversité ne mène jamais au conflit

En communion avec Rome, il existe de nombreuses Églises orientales, comme les catholiques byzantins, l’Église grecque catholique ukrainienne ou l’Église grecque melkite. D’ultérieurs exemples de la diversité des rites au sein du catholicisme sont l’Église syro-malabare et l’Église syro-malankare, en Inde ; ou encore, l’Église maronite, d’origine libanaise, l’Église catholique copte, d’origine égyptienne, l’Église catholique arménienne, l’Église catholique chaldéenne, qui est prédominante en Irak, ainsi que l’Église catholique éthiopienne-érythréenne, et bien d’autres.

Cette diversité de l’Église, affirme le Pape François, «ne mène jamais au conflit». Cet appel discret au dialogue et à la paix entre les fidèles catholiques n’est pas sans rappeler les divisions parfois profondes sur les questions liturgiques ou pastorales.

Si le Pape fait l'éloge de la diversité au cœur de l’Église catholique, il encourage également au «dialogue œcuménique avec nos frères et sœurs des autres confessions et communautés chrétiennes».  Ce dialogue, avec les Églises protestantes et orthodoxes doit se vivre «non pas comme quelque chose qui nous déroute ou nous dérange, mais comme un don que Dieu fait à la communauté chrétienne afin qu’elle puisse grandir comme un seul corps, le corps du Christ».

Les différents charismes dans la communauté chrétienne

Alors que se déroulera la Semaine de Prière pour l’unité des chrétiens du 18 au 25 janvier 2024, le Pape François insiste sur l’égalité de tous dans l’amour de Dieu. «L’Esprit nous rappelle que nous sommes avant tout les enfants bien-aimés de Dieu. Tous égaux dans l’amour de Dieu et tous différents.»

Le Saint-Père termine l’intention du mois de janvier en demandant à ce que «l’Esprit nous aide à reconnaître les divers charismes dans la communauté chrétienne et à découvrir la richesse des différentes traditions rituelles au sein de l’Église catholique».

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02 janvier 2024, 14:21