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Le Pape François et les membres de la Fédération nationale des ordres des techniciens en radiologie médicale et des professions de santé techniques, de réadaptation et de prévention, le 16 janvier 2023. Le Pape François et les membres de la Fédération nationale des ordres des techniciens en radiologie médicale et des professions de santé techniques, de réadaptation et de prévention, le 16 janvier 2023.   (ANSA)

Pape François: «la santé n’est pas un luxe»

En recevant lundi au Vatican la Fédération nationale des ordres des techniciens en radiologie médicale et des professions de santé techniques, de réadaptation et de prévention, le Pape les a remerciés pour leur «sens du devoir animé par la force de l'amour au servir du prochain, même en mettant leur propre santé en danger», et a appelé les gouvernements à garantir un accès universel à des soins de santé décents.

Françoise Niamien - Vatican News

En recevant Fédération nationale des ordres des techniciens en radiologie médicale et des professions de santé techniques, de réadaptation et de prévention, François leur a tout d’abord renouvelé sa proximité et sa gratitude pour le travail accompli au quotidien. «Je tiens à vous remercier pour votre engagement et votre dévouement, surtout lorsqu'ils sont cachés. Les professionnels de la santé, au cours des trois dernières années, ont vécu une expérience très particulière, difficile à imaginer, celle de la pandémie». Et pour François «il ne faut pas l'oublier: sans votre engagement et votre travail, de nombreux malades n'auraient pas été guéris. Votre sens du devoir animé par la force de l'amour vous a permis de servir votre prochain, même en mettant votre propre santé en danger»

«Réfléchir à l’expérience de la maladie»

Poursuivant son discours, François a rappelé la célébration de la Journée mondiale du malade le 11 février prochain «qui invite toujours à réfléchir sur l'expérience de la maladie». «C'est d'autant plus approprié aujourd'hui, voire nécessaire, que souvent la culture de l'efficacité et du rejet nous pousse à le nier», a regretté le Saint-Père, observant qu’il n'y a plus de place pour la fragilité.
«Ainsi, le mal, lorsqu'il fait irruption et nous agresse, nous laisse stupéfaits. Il peut donc arriver que les autres nous abandonnent, ou qu'il nous semble que nous devions les abandonner, afin de ne pas ressentir un fardeau à leur égard. C'est ainsi que commence la solitude.»

La culture de l’attention

François a recommandé la culture de l'attention, incarnée par le bon Samaritain (cf. Lc 10, 25-37). «Il ne détourne pas le regard, il s'approche de la personne blessée avec compassion et prend soin de cette personne que les autres avaient ignorée. Cette parabole indique une marche à suivre. "Il nous montre avec quelles initiatives une communauté peut être reconstruite à partir d'hommes et de femmes qui font leur la fragilité des autres, qui ne laissent pas se construire une société d'exclusion, mais qui se font voisins et relèvent et réhabilitent l'homme déchu, afin que le bien soit commun"» (Fratelli tutti, 67).

La personne humaine, un choix de valeur

Dans la suite de son discours François a rappelé aux membres de la Fédération que leur profession découle d'un choix de valeurs. «Par votre service, vous contribuez à "lever et réhabiliter" vos patients, en vous rappelant qu'ils sont avant tout des personnes». «Au centre, en effet, doit toujours se trouver la personne, dans toutes ses composantes, y compris le spirituel: une totalité unifiée, dans laquelle les dimensions biologique et spirituelle, culturelle et relationnelle, planificatrice et environnementale de l'être humain s'harmonisent au cours de la vie». Les malades, a insisté le Pape, «sont des personnes qui demandent à être soignées et à se sentir soignées, c'est pourquoi il est important de se comporter avec elles avec humanité et empathie».

L’attention portée aussi aux professionnels de la santé

«Mais vous, professionnels de la santé, vous êtes aussi des personnes, et vous avez besoin que quelqu'un prenne soin de vous, par la reconnaissance de votre service, la protection de conditions de travail adéquates et la participation d'un nombre approprié de soignants, afin que le droit à la santé soit reconnu pour tous» a aussi déclaré le Souverain pontife.
Soutenant que «la santé n'est pas un luxe ! Un monde qui rejette les malades, qui n'aide pas ceux qui n'ont pas les moyens de se soigner, est cynique et n'a pas d'avenir», le Pape a déclaré qu’il «appartient à chaque pays de rechercher "des stratégies et des moyens pour que soit garanti à chaque être humain l'accès aux soins et le droit fondamental à la santé"».

Avant de confier les membres de la Fédération à l’intercession maternelle de la Vierge Marie, «que l'Évangile nous présente comme une femme attentive, se hâtant d'aider sa parente Élisabeth», le Saint Père les exhortés à toujours considérer les valeurs éthiques comme une référence indispensable pour leur profession . Grâce à celles-ci, ils peuvent en effet accompagner au mieux les personnes qui leur sont confiées.

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16 janvier 2023, 12:47