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Une personne atteinte du coronavirus avec un chapelet dans la main, dans un hôpital de Belem au Brésil, le 4 avril 2021. Une personne atteinte du coronavirus avec un chapelet dans la main, dans un hôpital de Belem au Brésil, le 4 avril 2021. 

Le Pape s’adresse au peuple brésilien, éprouvé par la pandémie de coronavirus

Dans un message vidéo à l’occasion de la 58e assemblée plénière de l'épiscopat brésilien, le Pape s’adresse «à tous les Brésiliens, dans un moment dans lequel ce bien-aimé pays affronte l’une des épreuves les plus difficiles de son histoire». Avec plusieurs milliers de morts par jour et la multiplication des variants, la pandémie de Covid-19 a atteint en effet un niveau critique et semble hors de contrôle dans cet immense pays d'Amérique latine.

Cyprien Viet - Cité du Vatican

Le Pape argentin exprime tout d’abord sa «proximité aux centaines de milliers de familles qui pleurent la perte d’un être cher». La pandémie a frappé toutes les générations et toutes les catégories de la société brésilienne, y compris la conférence épiscopale elle-même. «Je demande à Dieu d’accorder le repos éternel aux personnes décédées et de consoler les cœurs affligés des proches, qui très souvent n’ont même pas pu leur dire adieu», regrette François.

Mais, malgré ce contexte dramatique, il y a quelques jours a résonné «la proclamation de la victoire du Seigneur Jésus sur la mort et sur le péché». «Celui qui a triomphé est auprès de nous. Le Christ a vaincu! Il a vaincu la mort! Renouvelons l’espérance que la vie triomphera!», martèle le premier Pape latino-américain, qui avait visité le Brésil lors de son premier voyage apostolique, en juillet 2013.

Compassion et unité sont des étapes vers la guérison

Le Pape invite les évêques à «pleurer avec ceux qui pleurent», et à «ne pas avoir peur de se dépouiller». Il les exhorte aussi à rester unis, car c’est seulement dans l’unité qu’il sera possible de surmonter la pandémie et ses conséquences. En reprenant les termes de son discours prononcé devant les évêques brésiliens lors de sa visite en 2013, François revient sur le message de la Vierge à Aparecida, dans lequel «Dieu donne un message de recomposition de ce qui est fracturé». Ainsi «l’Église doit être un instrument de réconciliation».

Il est donc urgent de mettre de côté «les divisions, les divergences» et de se retrouver sur l’essentiel, «avec le Christ, par le Christ et dans le Christ» afin de «garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix», souligne François en citant la Lettre de saint Paul aux Éphésiens. «Ce n'est qu'ainsi que vous pourrez, en tant que pasteurs du Peuple de Dieu, inciter non seulement les fidèles catholiques, mais aussi les autres chrétiens et les autres hommes et femmes de bonne volonté, à tous les niveaux de la société, y compris au niveau institutionnel et gouvernemental, à travailler ensemble pour vaincre non seulement le coronavirus, mais aussi un autre virus qui infecte depuis longtemps l'humanité: le virus de l'indifférence, qui naît de l'égoïsme et génère l'injustice sociale», avertit le Pape.

Se recentrer sur Jésus

«Le défi est grand», reconnaît François, qui rappelle néanmoins la promesse du Seigneur: «Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin des temps» (Mt 28, 20). «Dans la certitude que Dieu ne nous a pas donné un esprit de peur, mais un esprit de force, d’amour et de pondération», «débarrassés de tout ce qui nous alourdit et du péché qui nous entrave, courons avec endurance l’épreuve qui nous proposée, les yeux fixés sur Jésus», insiste le Pape en citant les Lettres de saint Paul à Timothée et aux Hébreux. «Toujours Jésus! C’est là qu’est notre base, notre force, notre unité», martèle l'évêque de Rome.

Il conclut son message en demandant «au Seigneur Ressuscité que cette Assemblée donne des fruits d’unité et de réconciliation pour tout le peuple brésilien et dans la conférence épiscopale. Unité qui n’est pas uniformité, mais qui est harmonie, cette unité harmonieuse que seul l’Esprit Saint donne», insiste le Pape, avant d’invoquer l’intercession de la Vierge d’Aparecida pour qu’elle «obtienne pour tous ses enfants la grâce d’être les gardiens du ben et de la vie des autres, et des promoteurs de fraternité», avant de donner sa bénédiction aux évêques et au peuple du Brésil.

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15 avril 2021, 17:00