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Image d'illustration. Les campagnes de désinformation pullulent sur les réseaux sociaux. Image d'illustration. Les campagnes de désinformation pullulent sur les réseaux sociaux.   (AFP or licensors)

La désinformation, une menace de plus en plus grande pour le journalisme

En cette journée mondiale de la liberté de la presse, mercredi 3 mai, RSF, Reporters sans frontières, publie son classement annuel. La Norvège reste en première position, la Corée du Nord, en dernière. Cette année RSF alerte particulièrement sur les campagnes de désinformation massive ou de propagande.

Marine Henriot – Cité du Vatican

Dans le monde entier, des campagnes de désinformation ou de propagande sont désormais menées à grande échelle, par des responsables politiques ou des industries, s’alarme RSF.    

Il s’agit en fait d’un système bien organisé: par exemple en Chine, en Russie ou au Mali, les politiques s’impliquent directement pour donner une informations qui est en fait fausse. Un comportement que l’on retrouve de plus en plus s’inquiète RSF, citant notamment la propagande du Kremlin sur la guerre en Ukraine.

Pauline Ades-Mevel, porte-parole de RSF, sur les campagnes de désinformation

Dans cette diffusion de fausses informations, les politiques peuvent compter sur l’industrie, comme la société israélienne Team Jorge, dont le travail est de diffuser des fausses informations (une vaste enquête du collectif Forbidden Stories dévoilait en février dernier son mode de fonctionnement), des entreprises engagées par des gouvernements ou des industriels.

RSF pointe également les «dirigeants de plateformes numériques qui se moquent de distribuer de la propagande ou de fausses informations», et dont «l'exemple-type» est «le propriétaire de Twitter, Elon Musk».

Autre phénomène dangereux pour la presse: l’intelligence artificielle, capable de créer des fausses photos et des faux contenus.

Pauline Ades-Mevel, porte-parole de RSF, sur la volatilité au sein du classement

Globalement, les conditions d’exercices du journalisme sont mauvaises dans 7 pays sur 10, la région Maghreb – Moyen Orient reste la plus dangereuse pour les journalistes. Au classement, les baisses les plus importantes s'observent au Pérou (110e, -33 places), au Sénégal (104e, -31 places), en Haïti (99e, -29) ou en Tunisie (121e, -27).

A l'inverse, le Brésil (92e) remonte de 18 places après le départ de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro, battu par Lula aux élections fin octobre.

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03 mai 2023, 17:33