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Vue sur Harim, dans la province d'Idlib, après le séisme du lundi 6 février 2023. Vue sur Harim, dans la province d'Idlib, après le séisme du lundi 6 février 2023.   (AFP or licensors) Les dossiers de Radio Vatican

Le Nord syrien, mosaïque politique et casse-tête humanitaire

En Syrie, le séisme du lundi 6 février a frappé une zone déjà ravagée par douze années de guerre, un territoire fragmenté sous différents contrôles. Une situation complexe qui rend particulièrement difficile l’acheminement des secours, de l’aide humanitaire, et le comptage des victimes.

Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican

C’était il y a sept jours. Une première secousse à 7,8 sur l’échelle de Richter faisait trembler le Sud turc et le Nord syrien. Une deuxième, quelques heures plus tard, d’une force de 7,5. Lundi 13 février, le bilan s’élève à plus de 35 000 morts, dont 31 643 en Turquie.

Côté syrien, le tremblement de terre a touché une zone déjà ravagée par douze années de guerre, les territoires d’Idlib, Alep et moins gravement, Afrin. Une région fragmentée: la région d’Idlib qui compte près de 4 millions d’habitants, dont une majorité de déplacés, est contrôlée en grande partie par le groupe jihadiste Hay’at Tahrir al-Cham (HTC), la région d’Alep est, elle, sous le contrôle de Damas, et celle d’Afrin dépend des Kurdes. Également présentes dans le Nord-ouest syrien, des milices pro-turques et l’armée turque.

Catastrophe humanitaire à venir dans la poche d’Idlib

Le seul point de passage opérationnel depuis la Turquie vers les zones rebelles d’Idlib, le corridor de Bab al-Hawa, a été endommagé pendant le tremblement de terre. L'aide y transite à nouveau depuis jeudi 9 février, mais des appels se multiplient pour que d'autres points de passage frontaliers soient ouverts.

Le directeur général de l'OMS a déclaré dimanche 12 février, après avoir rencontré le chef de l’État syrien à Damas, que Bachar al-Assad s'était montré prêt à envisager l'ouverture de nouveaux points de passages frontaliers pour acheminer l'aide aux victimes du séisme dans le nord-ouest du pays.

Qui contrôle quelles zones dans le territoire syrien? Les explications d’Antoine Quesnay, docteur en science politique, régulièrement en déplacement dans le Nord syrien.

Entretien avec Antoine Quesnay

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13 février 2023, 13:59