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Des dirigeants autochtones et afro-descendants participent à un rituel autochtone lors de la réunion pour la libération des peuples noirs et autochtones contre l'exclusion, la discrimination et la défense des territoires à Quito, en Équateur, le 11 octobre 2022, Des dirigeants autochtones et afro-descendants participent à un rituel autochtone lors de la réunion pour la libération des peuples noirs et autochtones contre l'exclusion, la discrimination et la défense des territoires à Quito, en Équateur, le 11 octobre 2022, 

Équateur: l'Église médiatrice du dialogue entre gouvernement et autochtones

Après 90 jours de négociations, les sessions de dialogue entre le gouvernement, et les organisations sociales et autochtones, ont pris fin en Équateur. Ils notent de grands défis à relever pour la vie et l’intérêt du pays, notamment l’éradication de toutes formes de colonialisme et d’hostilité, visant à opposer les différences culturelles. L’Église a également pris part aux discussions.

«Dialogue avec des résultats», c’est selon cette devise que s’est tenu le dialogue entre le gouvernement, les représentants des organisations sociales et les autochtones. Soulignant l’importance de ce processus, et les défis à relever, la conférence épiscopale équatorienne qui aussi participé à la rencontre, a fait part de quelques conclusions du dialogue: «Nous sommes un État unitaire, multinational et interculturel, pour lequel il sera prioritaire d'éradiquer toutes les formes de colonialisme et d'hostilité qui cherchent à annuler, fragmenter ou opposer les différences culturelles, en particulier les plus faibles. Jamais ennemis, mais camarades, frères et amis partageant une même patrie».

Pour les participants à ce cadre de concertation et d’échanges, le dialogue est le seul moyen responsable de résoudre les conflits. Il est donc nécessaire de «promouvoir une pédagogie qui assure, dans tous les espaces de coexistence humaine, un dialogue serein et transparent, fondé sur l'écoute, l'empathie et la collaboration».

Les évêques, garants du dialogue

Les différents défis à relever pour l’Équateur impliquent: l’éradication de toutes les formes de colonialisme et d'hostilité opposant les différences culturelles, en particulier celles des plus faibles; et l’éducation civique sur les droits et les devoirs, contribuant au renforcement des institutions démocratiques.

Les évêques ont dans le document de conclusion signé par la conférence épiscopale équatorienne, accepté la tâche de garantir le dialogue, en ces moments difficiles que traverse le pays, à la demande des organisations autochtones et sociales, ainsi que du gouvernement, mais surtout de tous les Équatoriens, au-delà de toute différence idéologique ou politique, en tant qu'enfants de la même terre.


«Lorsqu'il s'agit de garantir la paix, de rechercher la justice, de rêver d'un nouveau pays, il vaut la peine de prendre certains risques, et personne ne doit se cacher ou s'exclure, par peur de perdre son prestige ou sa réputation», écrivent-ils dans ce document.

À l’issue des travaux, les évêques ont exprimé leur gratitude à l’endroit de tous les participants invitant tous les Équatoriens à marcher ensemble pour le bonheur du pays.

En juin dernier, le gouvernement et les responsables autochtones avaient signé un accord mettant fin aux manifestations contre la vie chère ayant paralysé le pays. Élaboré sous la médiation de l’Église, il prévoyait une baisse totale de 15 centimes (de dollar) du prix du carburant.

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20 octobre 2022, 11:56