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Blaise Compaoré, ex-président du Burkina Faso. Blaise Compaoré, ex-président du Burkina Faso.   Les dossiers de Radio Vatican

Burkina: court séjour controversé de l’ex-chef d’État Blaise Compaoré

L’ancien président burkinabé a regagné samedi 9 juillet la capitale ivoirienne, après un bref séjour à Ouagadougou. Blaise Compaoré s'y est rendu sur invitation du chef de la junte Paul Henri Damiba, dans le cadre de la réconciliation nationale. Seidik Abba, journaliste spécialiste de l’Afrique, revient sur l’initiative prise par le président de la transition, et sur la situation sociopolitique actuelle au Burkina.

Entretien réalisé par Myriam Sandouno - Cité du Vatican 

Après un court séjour dans son pays natal, Blaise Compaoré a rejoint, samedi 9 juillet, Abidjan, la capitale ivoirienne. L’ex-chef d’État a participé vendredi 8 juillet à une rencontre, avec l’ancien président Jean-Baptiste Ouédraogo et le chef de la junte Paul Henri Damiba. À l’issue de la rencontre, le président de la transition a appelé à la «cohésion sociale, au regard de la situation difficile» que traverse le Burkina, en proie à des attaques terroristes.


Ce voyage de Blaise Compaoré, en exil depuis huit ans en Côte d’Ivoire, a suscité des polémiques dans le pays. Il a été condamné le 6 avril dernier pour son implication dans l’assassinat de Thomas Sankara en 1987. À son arrivée, des voix se sont élevées pour réclamer son arrestation immédiate.

Seidik Abba, journaliste écrivain et spécialiste de l’Afrique, estime «qu’il faut éviter de faire de la menace terroriste un prétexte à tout». À la suite de cette invitation du chef de la junte, «un retour définitif de Blaise Compaoré au Burkina pourrait être envisageable», a-t-il ajouté.


Dans une déclaration publiée vendredi 8 juillet, les anciens présidents Compaoré et Ouédraogo ont appelé au dépassement des clivages politiques, générationnels et ethniques. Blaise Compaoré, président de 1987 à 2014, a été contraint à l’exil en Côte d’Ivoire à la suite d’une insurrection populaire. Son extradition avait été demandé par Ouagadougou ces dernières années. Ce que la Côte d’Ivoire a toujours refusé, avec pour motif, qu’elle n’extrade pas ses ressortissants.

Entretien avec Seidik Abba

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11 juillet 2022, 12:03