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Le président Emmanuel Macron dans une classe d'unité localisée pour l'inclusion scolaire, le 3 septembre 2018. Le président Emmanuel Macron dans une classe d'unité localisée pour l'inclusion scolaire, le 3 septembre 2018.  

La rentrée difficile d’Emmanuel Macron

En France, après un mini remaniement gouvernemental et un cafouillage sur la mise en place du prélèvement à la source, l’exécutif veut montrer aux Français qu’il est en ordre de marche pour la rentrée.

Marine Henriot - Cité du Vatican

Il faut dire que l’été fut difficile pour Emmanuel Macron et son équipe. Déjà avec le roman de l’été, l’affaire Benalla, ce garde du corps, proche du président, qui a violenté des manifestants le 1er mai. Puis le départ fracassant d’un des ministres les plus populaires, celui de l’environnement, Nicolas Hulot. Un départ qui met en lumière les faiblesses de l’exécutif sur l’écologie.

Mardi 4 septembre, c’est une autre ministre populaire qui a annoncé sa démission pour des raisons personnelles, l’ancien championne olympique Laura Flessel. 

Nicolas Hulot, figure de proue de la lutte pour l'environnement depuis trente ans en France, est remplacée par un homme politique chevronné, François de Rugy, jusqu'alors président de l'Assemblée nationale. Ce dernier a assuré qu'il agirait «pour l'écologie, avec méthode, détermination et persévérance dans le temps», lors de la passation de pouvoirs, face à un Nicolas Hulot ému aux larmes. François de Rugy, ancien cadre du parti écologiste EELV, est un réformiste qui s'est rapproché du parti d'Emmanuel Macron.

Aux sports, a été nommée Roxana Maracineanu, 43 ans, enfant de réfugiés fuyant la Roumanie de Ceaucescu, qui a fait rêver la France en devenant la première championne du monde de natation en 1998.

Les démissions de ces deux ministres sont aussi un échec de la Macronie, qui faisait de la mise en place de ministres issus de la société civile un de ses emblèmes.

Prélèvera, prélèvera pas ?

Il y a aussi toute cette confusion autour du prélèvement de l'impôt des français à la source, c’est-à-dire directement sur le salaire. Annoncé en grande pompe, l’exécutif semblait finalement avoir des doutes à 4 mois de son entrée en vigueur. Mais le Premier ministre, Édouard Philippe, a mis les points sur les i, le prélèvement à la source sera bien mis en place dès janvier, et il s’agit d’une «bonne réforme» .

En attendant, l’été fut meurtrier pour Emmanuel Macron, il chute dans les sondages, seulement 31% des français se disent satisfait de son action, selon un sondage un Ifop. C’est moins que son prédécesseur François Hollande, à la même période.

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05 septembre 2018, 07:44