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Chrétiens et croyants d'autres religions prient devant l'église Saint-Michel de Bombay, fermée en raison de la pandémie, le 7 avril 2021 Chrétiens et croyants d'autres religions prient devant l'église Saint-Michel de Bombay, fermée en raison de la pandémie, le 7 avril 2021 

Les chrétiens d’Inde s’unissent dans le jeûne et la prière

Alors que la population indienne est sévèrement éprouvée par la pandémie de coronavirus, les chrétiens de différentes confessions vivent vendredi 7 mai une journée de jeûne et de prière.

Un nouveau record mondial: le nombre d'infections quotidiennes par la Covid-19 en Inde a dépassé, ce 7 mai, les 414 000 cas. Dans ce contexte de crise sanitaire aiguë, les chrétiens du sous-continent sont appelés à se mobiliser. «La deuxième vague dévastatrice de la pandémie a considérablement modifié les vies des millions de personnes luttant sous le poids d'une grave crise sanitaire et financière. En cette période de pandémie mondiale, nous exhortons les chrétiens de tout le pays à s'unir comme une seule famille pour prier pour un monde sans Covid», lit-on dans la note diffusée par le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay et président de la Conférence des évêques catholiques d'Inde (CBCI), et relayée par l'Agence Fides.


Puiser des forces dans la prière

La CBCI invite tous les fidèles, où qu'ils se trouvent, à allumer en signe de communion spirituelle une lampe à 20 heures ce vendredi soir (heure locale). La "Journée nationale de jeûne et de prière" est célébrée non seulement dans toutes les réalités catholiques, mais aussi par les communautés du "Conseil national des Églises en Inde", un forum œcuménique des églises protestantes et orthodoxes.

«Dans l'Église catholique, il a été demandé aux prêtres, aux communautés religieuses et aux fidèles de passer au moins une heure en adoration devant le Saint-Sacrement, avec lecture de la Bible et méditation, récitation du Rosaire, prières spontanées pour mettre fin à la pandémie. Nous aurons des invocations spéciales pour la guérison des malades, pour les morts, pour réconforter ceux qui sont en deuil, pour les travailleurs de la santé qui sont en première ligne, pour le succès de la recherche sur les médicaments et les vaccins. Nous demandons à Dieu la force de la foi, de l'espérance et de la charité», explique à l’agence Fides Mgr Niranjan Sualsingh, évêque du diocèse de Sambalpur, dans l’Odisha (Est de l'Inde).

Aide aux nécessiteux

Outre cette journée spéciale, d’autres initiatives apparaissent, comme dans le diocèse de Ranchi où depuis le 4 mai sont servis des repas gratuits devant le Rajendra Institute of Medical Sciences, un hôpital public. Plus de 300 personnes en bénéficient et ce nombre pourrait augmenter, estime l'évêque auxiliaire de Ranchi, Mgr Theodore Mascarenhas.

«Ce sont des temps difficiles pour tout le monde. L'Église est aux côtés des pauvres, des nécessiteux et des personnes vulnérables. Il ne s'agit pas d'abandonner notre espoir, mais plutôt de résister et d'aider avec solidarité et courage», souligne-t-il.

Durant ce pic d’une violente deuxième vague de la pandémie, de nombreux évêques indiens demandent aux curés et aux religieux de reporter ou d'annuler tous les programmes et d'éviter les voyages et les déplacements, sauf s'ils sont urgents.

L’Inde enregistre 230 168 morts et 21,1 millions de personnes positives au coronavirus depuis le début de la pandémie. Jeudi 6 mai, la veille, le Pape François a envoyé un message au cardinal Gracias, assurant les Indiens de sa proximité en cette période d’épreuve. 

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07 mai 2021, 12:00