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Le candidat du président sortant Andres Arauz clôt sa campagne électorale en meeting à Quito, la capitale, le 8 avril 2021. Le candidat du président sortant Andres Arauz clôt sa campagne électorale en meeting à Quito, la capitale, le 8 avril 2021.  

Présidentielle en Équateur: l'Église appelle à la mobilisation électorale

À l’approche du second tour de l’élection présidentielle équatorienne, dimanche 11 avril, les évêques réitèrent leur appels à la mobilisation électorale, considérant l’acte de voter comme «un devoir civique et moral».

Qui pour succéder à Lenín Moreno à la tête de ce petit pays d’Amérique latine, frontalier du Pérou et de la Colombie? Le deuxième tour de l'élection présidentielle équatorienne voit s’affronter dimanche le progressiste Andrés Arauz et le conservateur Guillermo Lasso.

S'adressant aux 13,1 millions d’électeurs équatoriens, l’épiscopat national a rappelé dans un communiqué l’importance de ce devoir civique «de rechercher consciemment et honnêtement ceux qui sont les plus capables d'affronter, avec réalisme et espoir, les crises sanitaires, économiques et éthiques qui marquent aujourd'hui la réalité personnelle, familiale, professionnelle et sociale de la population.»

Voter, faire l'Histoire

Et les évêques d’ajouter: «C'est avec notre vote en effet que nous faisons l'Histoire et générons progrès ou régression, emploi ou chômage, sécurité ou insécurité, honnêteté ou corruption, justice ou impunité». C'est pourquoi, poursuivent-ils, il est nécessaire qu'il exprime, dans le respect de ceux qui pensent différemment de nous, nos valeurs, nos rêves, notre foi, une foi chrétienne qui «ne peut pas être vécue seulement dans la sphère privée et individuelle», mais aussi dans la sphère du «service, du don de soi, de l'engagement et de la transformation de la société». 

 

Pour leur part, les acteurs politiques, notent les évêques, ont la responsabilité éthique de proposer des solutions qui répondent aux besoins de la population, en dehors de toute forme de démagogie qui menace la vérité et la justice. «Quel que soit l'élu, il aura le devoir de gouverner le pays dans le dialogue, le respect et la collaboration avec tous les secteurs de la société», ont-ils conclu.

L'impopulaire président sortant

Devenu impopulaire dans un contexte de dissensions avec son prédécesseur Rafael Correa et un programme d'austérité provoquant d'importantes manifestations en 2019, le président sortant, Lenín Moreno, n'était pas candidat à sa réélection. L’économiste de gauche Andrés Arauz, dauphin du président sortant, est arrivé en tête du premier tour du 7 février dernier.

La crise sanitaire a durement touché l'Équateur. Le pays a terminé 2020 avec un PIB en chute de -9%, un taux de pauvreté en hausse à 32,4% et un chômage à 5,7% en janvier, selon l'AFP.

Pour pallier l'urgence, Andrés Arauz propose de verser 1 000 dollars à un million de familles durant son premier mois au pouvoir. L’ancien banquier de droite, Guillermo Lasso, de son côté, promet la création d'un million d'emplois durant la première année de son mandat, l'augmentation du salaire minimum et la suppression de certains impôts, tandis qu'Arauz propose d'augmenter l'impôt sur le revenu.

 

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09 avril 2021, 10:29