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Le cardinal Claudio Hummes, président du REPAM, en février 2019 Le cardinal Claudio Hummes, président du REPAM, en février 2019 

Le REPAM s’exprime face à la «grave situation en Amazonie»

Face aux incendies qui ravagent la forêt amazonienne, le REPAM - Red Eclesial Panamazonica, réseau de l’Église catholique qui promeut les droits et la dignité des personnes vivant en Amazonie – appelle à une prise de conscience et unit sa voix à celle d’autres organisations s’étant déjà exprimées sur le sujet.

«Ces jours-ci, les incendies en Amazonie ont pris des dimensions d’une extrême gravité», s’inquiètent les signataires de ce communiqué daté du 25 août. Le cardinal Claudio Hummes, président du REPAM, le cardinal Pedro Barreto, vice-président, et Maurico Lopez, secrétaire exécutif, constatent que les réactions ont déjà été nombreuses à travers le monde, les gouvernements de plusieurs États exigeant «une réaction des gouvernements locaux». Ils saluent aussi les différents prises de paroles de conférences épiscopales ou d’organismes ecclésiaux.

Les responsables du REPAM, reprenant les mots de l’Instrumentum Laboris du prochain Synode sur l’Amazonie, rappellent ensuite qu’«actuellement, le changement climatique et l’augmentation des interventions humaines (déforestation, incendies et changement d’utilisation du sol) sont en train de conduire l’Amazonie vers un point de non-retour».

Ils unissent enfin leur voix à tous ceux qui, «dans la ligne du magistère du Pape François, lancent un appel à toute l’humanité pour que nous prenions conscience des graves menaces de cette situation et pour que nous nous engagions pour la protection de la maison commune», notamment en cherchant des manières concrètes, «pacifiques, mais fermes» de mettre fin à cette situation.

Le REPAM, réseau de l’Église catholique promouvant les droits et la dignité des personnes vivant en Amazonie, est un projet issu des neuf Églises de la région amazonienne, inspiré par le Pape François et appuyé par la Conférence épiscopale d’Amérique latine, la CELAM. Caritas Internationalis est membre fondateur du REPAM, et des bureaux nationaux de Caritas des pays amazoniens, d’Europe et d’Amérique du Nord y participent eux aussi. Le REPAM est là pour porter l’attention du monde sur la situation fragile de peuplades indigènes en Amazonie et sur l’importance vitale du biome amazonien pour la planète.

Deux autres réactions récentes 

D’autres organisations ont fait entendre leur voix sur ce grave sujet d’actualité.

«Nous recevons avec indignation la nouvelle des incendies criminels en Amazonie», qui portent atteinte «de manière directe contre la vie de la planète», peut-on ainsi lire dans le document final de la dernière assemblée du réseau œcuménique latinoaméricain “Églises et Mines”, qui s’est tenue les 21 et 22 août dernier en Argentine. «Nous encourageons à mettre en commun les multiples [actions de] résistances de nos peuples, enracinées dans leurs propres territoires, alimentées par les cultures et spiritualités d’origine, traditionnelles et chrétiennes. Nous choisissons et nous mettons en place des actions de renforcement de cette lutte, en sachant que de celle-ci dépend aussi la survie de notre planète, notre mère la Terre», est-il écrit.

La Conférence Latinoaméricaine des Religieux (CLAR), a quant à elle diffusé le 22 août dernier un message intitulé «Non à la destruction de l’Amazonie !». Elle exprime son indignation devant «la destruction provoquée par les incendies de forêts et la perte de la biodiversité», qui sont la preuve «de l’exploitation de l’environnement et de la violation systématique tant des droits humains de base de la population amazonienne que des droits de notre mère la Terre». Avec femeté, elle demande l’action commune des gouvernements des pays concernés face à cette «urgence environnementale». La CLAR invite enfin les consacrés à prier et à s’unir aux «manifestations et actions qui s’organisent dans les différents pays pour la défense de notre territoire amazonien».

 

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26 août 2019, 11:36