Recherche

Le cardinal Matteo Zuppi, président de la Conférence des évêques italiens. Le cardinal Matteo Zuppi, président de la Conférence des évêques italiens.   (© Siciliani-Gennari Cei)

Cardinal Zuppi sur l'Ukraine: «tout faire pour favoriser les négociations»

L'archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne présentait son dernier livre le 20 mars à Rome. En marge de la rencontre il s'est confié sur le conflit en cours dans l'Est de l'Europe.

Roberto Paglialonga - Cité du Vatican 

«Nous devons tout faire pour l'aspect humanitaire, surtout pour les enfants, et travailler sur tous les fronts pour favoriser les négociations». Ainsi s'exprimait le président de la Conférence épiscopale italienne, le cardinal Matteo Maria Zuppi, avant de prendre la parole lors de la présentation, le 20 mars, de son livre “Dieu ne nous laisse pas seulsRéflexions d'un chrétien dans un monde en crise” (éditions Piemme) dans la basilique de Saint-Barthélemy sur l'île Tibérine à Rome. Il répondait à une question des journalistes sur les prochaines étapes du Saint-Siège dans la crise de la guerre en Ukraine.

Au cours de la rencontre, l'archevêque de Bologne a souligné que les chrétiens sont toujours appelés «à l'espoir de pouvoir parvenir à un monde meilleur: une conscience qui doit également être propre à l'Église, capable de parler au cœur et de mettre le “je” en relation avec le “nous”». Il a ensuite réitéré à tous l'invitation à ressentir «la blessure des guerres qui s'éternisent» et qui ne font pas de bien «à l'écologie humaine». «Si aujourd'hui la paix ne devient qu'une trêve, cela signifie que nous n'avons rien compris à la génération d'hommes et de femmes qui nous ont précédés et qui ont donné leur vie» pour éliminer les conflits, a conclu le cardinal italien.

Le dialogue, un geste "révolutionnaire"

Invité à participer à la rencontre, le journaliste Maurizio Molinari, directeur du quotidien La Repubblica, qui a évoqué les «guerres sans fin». Selon luiface aux guerres actuelles, il faut donc avant tout «prendre conscience du mal, le reconnaître, pour pouvoir s'y opposer et comprendre ce qu'est le bien». Dans le monde contemporain, «le dialogue est un geste révolutionnaire qui peut nous permettre de reconstruire le sens de la communauté», a encore souligné le journaliste. 

Évoquant la mission du cardinal Zuppi en tant qu'envoyé spécial du Pape pour l'Ukraine, le professeur Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant'Egidio, a rappelé quant à lui le caractère essentiel du dialogue: «le fait de le maintenir ouvert montre déjà la possibilité de vaincre le mal». C'est la tâche de ceux qui vivent «un christianisme plongé dans l'histoire, comme l'auteur» qui, a rappelé Andrea Riccardi, «avant d'être prêtre, est un laïc qui a grandi à l'école de la "Bible et du journal", se révélant aujourd'hui un expert en humanité»

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

21 mars 2024, 16:37