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Dans une vidéo, le cardinal Pietro Parolin s'est adressé aux participants du festival «Cinéma pour la création» à San Giorgio in Bosco (Vénétie), vendredi 22 mars. Dans une vidéo, le cardinal Pietro Parolin s'est adressé aux participants du festival «Cinéma pour la création» à San Giorgio in Bosco (Vénétie), vendredi 22 mars.  

Le cardinal Parolin invite le monde à se convertir à la culture de l'écologie intégrale

Beauté et amour sont les deux mots clés de la troisième édition du festival «Cinéma pour la création» à San Giorgio in Bosco à Padoue. Dans un message vidéo, le secrétaire d'État du Saint-Siège réfléchit aux «grandes opportunités qui s'offrent à nous par le simple fait de travailler ensemble en ayant conscience que tout est interconnecté». Une prise de conscience qui, selon le cardinal Pietro Parolin, «exige une transformation de la politique internationale et du comportement quotidien».

Adriana Masotti - Cité du Vatican

«Nourrissons-nous de beauté et d'amour, des énergies pour sauver le monde» est le thème choisi pour la troisième édition du festival Cinéma pour la création, promu par le Cercle Laudato si' de San Giorgio in Bosco, dans la province de Padoue. Ce vendredi 22 mars, le secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, s'est adressé aux participants dans un message vidéo. L'événement, qui a débuté le 9 février dernier, est composé de lectures, de conférences et de projections de films et de documentaires, inspirés par les thèmes de l'écologie intégrale contenus dans l'encyclique Laudato si' du Pape et l'exhortation apostolique Laudate Deum.


La projection du film Only Together-Francis's surprise, du réalisateur Gualtiero Peirce et réalisé par l'équipe de la Commission européenne, clôturera le festival dans la section Beauty and Love of Encounter. Il s'agit d'un film documentaire qui raconte l'expérience extraordinaire vécue par le Pape ces dernières années: ses rencontres des vendredis de la miséricorde, l'initiative née en 2015 pendant le Jubilé de la miséricorde, des rencontres surprises avec les plus vulnérables au cours desquelles François, dans un geste de tendresse, a parlé et écouté avec simplicité, se rendant proche de tant de frères et de sœurs.

L'interconnexion appelle au changement

Le titre de l'initiative «Nourrissons-nous de beauté et d'amour, des énergies pour sauver le monde» est, selon le cardinal Parolin, «très significatif et particulièrement actuel dans le contexte historique préoccupant dans lequel nous sommes plongés», car il montre «les grandes opportunités qui s'ouvrent à nous par le simple fait de collaborer ensemble, d'interagir dans le respect mutuel et en ayant conscience que, comme le Pape François l'a souligné à plusieurs reprises, tout est interconnecté». La conscience de cette interconnexion, poursuit le cardinal, révèle que les choix et les comportements de chaque membre ont des conséquences sur l'ensemble de la famille humaine. «Il n'y a pas de frontières, pas de murs politiques dans lesquels nous pouvons nous cacher», observe-t-il, et c'est une prise de conscience «qui appelle à une transformation des politiques internationales ainsi que de notre comportement quotidien, visant dans les deux cas à favoriser un changement dans les modèles de production et de consommation, des modes de vie, de plus en plus marqués par une attention particulière pour notre maison commune».

La Maison commune n'est pas seulement l'environnement 

Le secrétaire d'État précise le sens de la Maison commune: non seulement l'environnement, mais aussi les hommes et les femmes qui y vivent et les générations futures. Prendre soin de la Terre, c'est donc prendre soin de notre prochain dont nous sommes responsables et c'est aussi engager notre relation avec Dieu qui a confié la Création à l’humanité. En sortant de soi «pour vivre en communion avec Dieu, avec les autres et avec toutes les créatures», la personne «grandit, mûrit et se sanctifie». C'est la conversion écologique intégrale, affirme le cardinal Pietro Parolin. Le concept de conversion résonne avec une force particulière en ces derniers jours de Carême. Il doit être nourri précisément par les deux éléments indiqués dans le titre du festival Cinéma pour la création, à savoir la beauté et l'amour. 

Contempler la beauté de la Création

La contemplation de la beauté de la Création, poursuit le secrétaire d'État, «fait naître en nous la gratitude envers un don reçu que nous devons à notre tour transmettre à ceux qui viendront après nous». «Ce n'est qu'en reconnaissant le don qui nous a été fait qu'il nous viendra naturellement à l'esprit d'en prendre soin et de passer ainsi de la culture du déchet, actuellement prépondérante dans notre société, à une culture de l'attention».

Le cardinal rappelle que dans Laudato si', le Pape ne réduit pas la culture écologique à «une série de réponses urgentes et partielles aux problèmes qui se posent en matière de dégradation de l'environnement, d'épuisement des réserves naturelles, de pollution», mais en insérant l'adjectif «intégral», il souhaite que progresse «une pensée, une politique, un programme éducatif, un style de vie et une spiritualité qui donnent forme à une résistance face à l'avancée du paradigme technocratique».

Un changement indispensable aujourd'hui, affirme le cardinal Parolin, qui concerne l'action de chacun et de la communauté tout entière. L'outil pour y parvenir est selon lui «un dialogue au niveau local, ainsi qu'au niveau international, qui promeut un véritable développement humain intégral et durable et favorise une éducation à l'écologie intégrale, capable de porter un nouveau regard et de valoriser la force motrice de la beauté et de l'amour».

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23 mars 2024, 09:00