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Des milliers de personnes souffrent actuellement de la faim dans la corne de l'Afrique. Ici une femme dans la région somalienne de Adadle Oreda en proie à la sécheresse. Des milliers de personnes souffrent actuellement de la faim dans la corne de l'Afrique. Ici une femme dans la région somalienne de Adadle Oreda en proie à la sécheresse. 

Réflexions sur le message du Pape pour la Journée mondiale de la paix

Qu'avons-nous appris de la pandémie ? Comment construire un avenir meilleur dans un monde marqué par les inégalités, la faim et les conflits, notamment en Ukraine ? Le préfet et la secrétaire du dicastère pour la Promotion du service du développement humain intégral présentaient le message du Pape pour la Journée mondiale de la paix du 1er janvier prochain. À leurs côtés, un économiste et un artiste italien.

Vatican News

«Personne ne peut se sauver lui-même. Repartir de la Covid-19 pour tracer ensemble les chemins de la paix», le thème du message du Pape pour la 56e Journée mondiale de la paix, célébrée le 1er janvier prochain, revient sur la pandémie, les guerres et leurs conséquences dramatiques. Premier à prendre la parole pour présenter le message de François, le cardinal Michael Czerny revient sur les premiers temps de la pandémie. Le préfet du dicastère pour la Promotion du développement humain intégral rappelle combien «le monde était soumis alors à un stress énorme», il n'était pas préparé à faire face à un tel événement. Dans ce contexte, le Pape François a souhaité que «l'Église soit au service du monde pour nous aider tous à réagir comme une seule famille humaine, comme des compagnons de voyage partageant la même chair, comme des enfants de la même terre qui est notre maison commune». Pour cette raison, il a créé la Commission Covid-19 au Vatican. Maintenant, poursuit le préfet, nous regardons vers l'avenir, la Commission a terminé ses travaux et les différents dicastères y ayant pris part doivent soumettre leur conclusions.

Qu'avons-nous appris de Covid ?

Mais qu'avons-nous appris de la Covid ? «Quelles leçons pouvons-nous tirer de ce moment de crise ? Quels signes de vie et d'espoir pouvons-nous recueillir ? Après tout ce que nous avons subi, quelle devrait être notre vision de l'humanité et de la société pour l'avenir ?». Finalement, se demande le cardinal Czerny, «quelles sont les leçons de l'époque de Covid en matière de paix ?». À la suite de François, il invite à laisser «nos cœurs être changés par l'urgence que nous avons vécue» et à remettre la notion de communion au cœur de nos actions.

Prenant à son tour la parole, la secrétaire du dicastère, sœur Alessandra Smerilli a confirmé la fin de la commission Covid-19 dont elle était responsable, «parce qu’aujourd’hui tout le dicastère pour la Promotion du développement humain intégral travaille selon les modalités de la commission, c’est-à-dire à l’écoute et en dialogue avec les Églises et les réalités locales, en collaboration avec les autres institutions et dicastères». Trois ans après la pandémie, elle estime qu’il faut faire son bilan, en tant qu’individu et communauté. Sommes-nous sortis meilleurs ou pires de la crise ?

Sœur Alessandra Smerilli a par ailleurs annoncé la création d’un autre groupe de travail, le CR4U, la «Catholic Response For Ucraine», qui implique de nombreux acteurs catholiques au service de la population ukrainienne. Le Pape avait demandé du concret. Ils travaillent, explique-t-elle, sur les questions de santé, de nourriture «pour tous».

La solidarité pour éradiquer la famine

Un économiste expert en question de sécurité alimentaire, Maximo Torero, a souligné que le «droit fondamental de chacun à ne pas souffrir de la faim est mis à risque comme jamais auparavant». En 2021, estime-t-il, 828 millions de personne ont souffert de la faim, soit 150 millions de plus qu’en 2019, avant la pandémie. Pourtant, il y a suffisamment de nourriture pour éviter cette situation. Le problème est que certains ne sont pas en mesure de se payer la nourriture. Des inégalités que la pandémie et la guerre en Ukraine ont accru. «Nous devons comprendre que si nous n’agissons pas avec fraternité et solidarité, nous ne serons pas en mesure d’affronter les immenses défis en cours», affirme l’économiste.

L’art comme vecteur de fraternité

«Je crois que l’art, et en particulier la musique, peut devenir un puissant mégaphone pour transmettre des messages importants comme l’est celui de François». L’écrivain, compositeur et chanteur italien Simone Cristicchi relève trois mots employés par le Pape: l’attention, qui pousse à sortir de soi même pour se tourner vers l’autre ; l’humilité qui rend disponible, permet de se mettre à l’écoute pour finalement remercier les dons reçus ; le soin qui répond au besoin de chacun d’être aimé.

 

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16 décembre 2022, 18:09