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Le futur bienheureux, Mgr Péter Orosz (1917-1953). Le futur bienheureux, Mgr Péter Orosz (1917-1953). 

Un évêque de l'Église gréco-catholique ukrainienne bientôt béatifié

Le Pape François a approuvé, ce vendredi 5 août, la promulgation de nouveaux décrets par la Congrégation pour la cause des saints. Six serviteurs de Dieu sont concernés, dont Péter Orosz, un évêque de l’Église gréco-catholique ukrainienne ordonné évêque auxiliaire clandestinement durant la seconde guerre mondiale, et mort fusillé par le régime communiste.

À l’issue d’une audience accordée ce 5 août au matin au cardinal Marcello Semeraro, Préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le Pape François a approuvé la promulgation d’une série de nouveaux décrets concernant six servants de Dieu. Ces décrets confirment les «vertus héroïques» de cinq d’entre eux, condition essentielle à l'ouverture d'un procès de béatification, et qui les fait pour le moment devenir vénérables. Ils reconnaissent également le martyre «en haine de la foi» de l’un d’entre eux, ce qui va permettre sa béatification prochaine.

Prêtre d'une éparchie ukrainienne

Il s’agit de l’évêque Péter Orosz. Il naît le 14 juillet 1917 à Biri, aujourd’hui en Hongrie mais à l’époque dans l’empire d’Autriche-Hongrie, dans une famille gréco-catholique. Il perd son père à l'âge de 2 ans et sa mère à l'âge de 9 ans. Il fait ses études au séminaire théologique d'Uzhhorod de 1937 à 1942, avant d’être ordonné prêtre le 26 juin 1942 pour l'éparchie catholique ruthène de Mukačevo – dont le territoire se situe dans l’ouest de l’Ukraine. Le 19 décembre 1944, il est ordonné clandestinement évêque auxiliaire de cette éparchie. L’unique évêque consécrateur est Mgr Théodore Romzha, béatifié par saint Jean-Paul II en 2001 après avoir été assassiné en 1947.

Mgr Péter Orosz est lui aussi tué par les communistes à Siltse (alors en URSS, aujourd’hui en Hongrie) après la célébration de la Divine Liturgie clandestine, le 27 août 1953. Le soldat qui l'arrêta, alors qu'il portait l'Eucharistie à un malade, le fusilla alors qu'il s’était agenouillé devant une croix le long de la route.

Il suscitait déjà l’admiration lorsqu'il était séminariste en raison de l’amour qu’il démontrait en donnant tout ce qu’il avait. Même une fois évêque, il continua d’être ainsi.

Des témoins contemporains

Les nouveaux vénérables ont eux aussi vécu au 20e siècle. Il s’agit de:

- Jesús Antonio Gómez Gómez, prêtre diocésain; né le 26 mars 1895 à El Santuario (Colombie), mort le 23 mars 1971 à Medellín (Colombie)

- Umile da Genova (né Giovanni Giuseppe Bonzi), prêtre profès de l'Ordre des Frères Mineurs Capucins, fondateur de l'Opera Sorriso Francescano et de la Congrégation des Suore Piccole Ancelle del Bambino Gesù; né le 21 avril 1898 à Genova (Italie) et mort dans cette même ville le 9 février 1969

- Juan Sánchez Hernández, prêtre de la Sodalité des Prêtres Ouvriers Diocésains du Cœur de Jésus, fondateur de l'Institut Séculier des Serviteurs Séculiers de Jésus-Christ Prêtre; né le 9 novembre 1902 à Villanueva del Campillo (Espagne) et mort le 18 juillet 1975 à Madrid (Espagne)

- Vittorio Coelho de Almeida, prêtre profès de la Congrégation du Très Saint Rédempteur, né le 22 septembre 1899 à Sacramento (Brésil) et mort le 21 juillet 1987 à Guaratinguetá (Brésil)

- Sœur Celine Kannanaikal, religieuse professe de la Congrégation des Ursulines de Marie Immaculée, née le 13 février 1931 à Kundannur (Inde) et morte le 26 juillet 1957 à Kannur (Inde)

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05 août 2022, 13:06