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Le Pape François lors de l'audience générale du 2 juin 2021, en cour saint-Damase du Palais apostolique. Le Pape François lors de l'audience générale du 2 juin 2021, en cour saint-Damase du Palais apostolique.   Vers le Synode

Cardinal Grech: la nouveauté du Synode n'est pas un rêve du Pape mais du Concile

De lundi à jeudi, le Secrétariat du Synode des évêques rencontre les épiscopats du monde entier pour illustrer et exposer collégialement les travaux en vue de l'assemblée de 2023, selon le modèle demandé par François.

Alessandro De Carolis - Cité du Vatican

Le Pape des périphéries ne l'a jamais considéré autrement, et il l'a répété à maintes reprises depuis le début de son ministère: l'Église est un peuple en marche avec ses bergers à la tête du troupeau, ou au milieu ou à l'arrière, mais en tout cas un peuple qui a le «flair» pour les choses de l'Esprit. Et cette conviction - qui vient en réalité de Vatican II - est la même que celle à la base d'un itinéraire qui conduira, d'une manière nouvelle par rapport au passé, à préparer puis à vivre l'Assemblée synodale d'octobre 2023.

Un chemin qui, comme on le sait, devra permettre dans ses différentes étapes d'atteindre et d'impliquer les fidèles de tout ordre et de tout degré. Le cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques, a réaffirmé aux médias du Vatican que le travail du Secrétariat des évêques avance sur cette crête et que la série de rencontres en mode virtuel, commencée le 14 juin et prévue jusqu'au 18 juin, vise également à concrétiser l'écoute et la discussion à la base du processus synodal:

Lorsque nous avons établi le nouvel itinéraire, qui n'était pas notre invention, nous avons également écouté ce que certains évêques avaient déjà communiqué au Secrétariat au cours des années précédentes. En outre, il s'agit d'un itinéraire qui reflète la volonté du Saint-Père ou, mieux encore, la nature de l'Église, car il ne s'agit pas d'un rêve du Pape François mais de l'enseignement de Vatican II: une Église qui est le peuple de Dieu.

R- C'est dans ce contexte que nous avons proposé ce nouvel itinéraire synodal où, comme le dit Episcopalis communio, le Synode n'est plus un événement, mais un processus. C'est-à-dire qu'il ne s'agit plus de l'événement du Synode des évêques qui est célébré tous les trois ans à Rome, mais d'un processus. Donc, dès que nous avons conçu l'itinéraire, avant de le publier, nous avons pris contact avec les présidents et les secrétaires généraux des assemblées continentales des Conférences épiscopales, précisément pour les entendre, parce que c'est un projet qui doit aussi être mis en œuvre par nos partenaires, qui sont les évêques. Nous avons ensuite édité la publication et nous nous sommes ensuite lancés dans cette autre expérience: une rencontre avec les présidents, les secrétaires généraux - et nous avons étendu l'invitation également au Conseil permanent - de toutes les Conférences épiscopales du monde, précisément pour programmer le processus d'un synode sur la synodalité.

Que vous suggèrent les premiers pas que vous faites dans cette direction?

Je dois dire que d'après les rencontres que nous avons eues, la réaction est surprenante, très positive, et il y a beaucoup d'enthousiasme chez les évêques que nous avons entendus. Certains d'entre eux ont déjà des expériences de synodalité, donc, nous partageons nos expériences: nous voulons, avec le document préparatoire qui sera publié en septembre, publier aussi un vade-mecum avec les meilleures pratiques de la synodalité, parce qu'il y en a qui ont déjà commencé mais il y en a d'autres qui sont encore au début. Cela nous aidera alors - en partageant cette expérience ecclésiale à partir de toute l'Église, et pas seulement à partir du centre - à nous engager sur ce chemin.

En tant que plus haut responsable du Secrétariat du Synode, comment voyez-vous le chemin que vous avez pris dans la perspective - comme vous l'avez dit précédemment - non seulement du cœur du Pape François mais de Vatican II, donc du magistère plus large de l'Église?

La réponse que je vous donnerai sera peut-être un peu surprenante: honnêtement, je ne connais pas la route parce que la route se développe jour après jour. Nous avons quelques lignes générales, mais nous sommes ouverts. Ce n'est pas un projet déjà fixé, il se fait mais en écoutant nos partenaires, car le Synode n'est pas un projet du Secrétariat, mais de l'Église. Nous organisons également des réunions avec les différents dicastères de la Curie, car nous voulons qu'ils sentent qu'ils participent eux aussi à l'organisation, à la célébration de ce processus. Nous sommes donc tous prêts à apprendre, également pour le bien de l'Église, à moduler le chemin que l'Esprit nous indique.

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15 juin 2021, 14:37