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Une délégation de la fondation Leaders pour la Paix, le 3 mai 2021, ici avec l'ambassadrice de France près le Saint-Siège. Crédit : ambassade de France près le Saint-Siège Une délégation de la fondation Leaders pour la Paix, le 3 mai 2021, ici avec l'ambassadrice de France près le Saint-Siège. Crédit : ambassade de France près le Saint-Siège 

Une délégation des "Leaders pour la Paix" reçue au Saint-Siège

Une délégation de la fondation internationale "Leaders pour la Paix", créée par l’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, s’est rendue ce mardi 4 mai au Vatican pour rencontrer notamment Mgr Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les Etats. Au menu des discussions: la défense du multilatéralisme et l’éducation à la paix.

Marine Henriot – Cité du Vatican

Cette visite de la délégation de Leaders pour la Paix avait deux objectifs: solliciter une audience entre le Souverain Pontife et le président de la fondation, l’ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, et mettre en place un séminaire avec l’Université pontificale du Latran.

Fière de 36 membres parmi lesquels se trouve Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), ou encore Ban Ki-moon, ancien secrétaire général des Nations Unies, la fondation vise à promouvoir de nouvelles approches pour la paix et le dialogue, un thème récurrent pour le Saint-Siège.

Ainsi les deux entités espèrent développer un séminaire avec l’Université pontificale du Latran, à Rome, portant sur l’éducation à la paix. «Il s’agit de donner aux jeunes un bagage académique pour qu’ils puissent être des acteurs de la paix dans leur propre environnement», nous détaille Donia Kaouach, directrice générale de la fondation, lors de son passage à Rome. Actuellement, la plateforme internationale travaille à développer un réseau d’écoles de paix, à destination des jeunes du monde entier. En raison de la pandémie, la date du séminaire avec l’Université du Latran est pour l’instant inconnue: «le plus tôt possible», espère la directrice générale, «dès que les conditions sanitaires le permettront».

Construire un monde plus inclusif

Les points de convergence entre la fondation et la diplomatie du Saint-Siège sont nombreux, abonde Irina Bokova, elle aussi présente lors de la rencontre avec Mgr Gallagher. Ancienne ministre des Affaires Étrangères de Bulgarie, ancienne directrice de l’Unesco, la diplomate est également membre du Haut-Comité pour la Fraternité Humaine, «Le document sur la Fraternité, Fratelli tutti, Laudato Si’… Ces textes ouvrent un immense espace à la coopération pour la paix entre nous et le Saint-Siège. Soutenir ces idées sur l’empathie, l’entraide et le respect vers l’autre deviennent de plus en plus important, notamment dans cette période de pandémie».

Au menu des discussions également, le monde d’après, celui à venir quand la crise sanitaire sera achevée, «il faut construire un monde nouveau, où il y aura plus d’inclusion». L’appel du Pape sur la vaccination est extrêmement important nous détaille Irina Bokova, «personne ne sera protégé si tout le monde ne l’est pas».

L’Espagnol Enrique Baron-Crespo, ancien président du Parlement européen, estime de son côté que le travail pour la paix est une valeur sacrée: «il faut éduquer pour ne plus haïr, nous pouvons changer l’histoire et tirer ce qu’il a y de mieux chez les êtres humains». Un autre combat mis en avant par la fondation des Leaders pour la Paix, qui rejoint celui du Pape François, est celui pour la protection de l’environnement et de la biodiversité. «Avec le réchauffement climatique, nous partageons notre survie, et l’exemple du Pape avec Laudato Si’ nous encourage» à s’engager pour la protection de notre planète, explique-t-il.  

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04 mai 2021, 16:22