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Le juge anti-mafia Rosario Livatino (1952-1990). Le juge anti-mafia Rosario Livatino (1952-1990). 

Un juge antimafia italien sera prochainement béatifié

Lundi 21 décembre, le Pape François a reçu en audience le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints. Le dicastère a été autorisé à publier plusieurs décrets reconnaissant le martyre et les vertus héroïques de plusieurs serviteurs et servantes de Dieu.

Les décrets publiés reconnaissent:

-Le martyre du Serviteur de Dieu Rosario Angelo Livatino, fidèle laïc; né le 3 octobre 1952 à Canicattì (Italie) et tué en haine de la Foi, sur la route de Canicattì à Agrigente (Italie), le 21 septembre 1990. Ce jeune juge anti-mafia, très connu et très respecté en Italie, avait dédié sa vie à l'étude de la jurisprudence et à la connaissance approfondie du phénomène mafieux. Son engagement l'avait mis dans le collimateur de Cosa Nostra. Cet homme de foi était toujours attentif à la personne et à la dimension de la rédemption comme à celle du crime. Il était capable de condamner mais aussi de comprendre, donnant «à la loi une âme». Il sera donc prochainement béatifié, à la suite du père Pino Puglisi, lui aussi assassiné dans les années 1990 pour son engagement contre la mafia.

D'autres décrets concernent des reconnaissances de vertus héroïques pour deux évêques, quatre prêtres et une religieuse. Pour ces Serviteurs de Dieu, il faudra l'attestation d'un miracle pour ouvrir la voie à une éventuelle béatification.

Est donc reconnue l'héroïcité des vertus de:

- Vasco de Quiroga, évêque de Michoacán; né vers 1470 à Madrigal de las Altas Torres (Espagne) et mort à Pátzcuaro (Mexique) le 14 mars 1565. En 1530, le roi Charles Ier d'Espagne avait nommé ce canoniste juge de la deuxième Audience du Mexique, avec pour mission de vérifier et d'éliminer les abus commis contre les Indiens, réussissant ainsi une délicate œuvre de pacification sociale. Durant cette période, Vasco de Quiroga a fondé deux hôpitaux à ses frais, toujours avec une grande attention pour le monde indigène auquel il a consacré son engagement. Le Pape Paul III l'a ensuite nommé premier évêque du Michoacán. Il a développé dans cette région du Mexique un plan pastoral articulé dans lequel il a pu établir des séminaires, construire une cathédrale mais aussi créer des structures de proximité et de soins spirituels et matériels pour les Indiens.

Bernardino Piccinelli (Dino, dans le siècle), de l'Ordre des Serviteurs de Marie, évêque titulaire de Gaudiaba et auxiliaire d'Ancône; né le 24 janvier 1905 à Madonna dei Fornelli, hameau de San Benedetto Val di Sambro (Italie) et mort à Ancône (Italie) le 1er octobre 1984.

Antonio Seghezzi, prêtre diocésain; né le 25 août 1906 à Premolo (Italie) et mort à Dachau (Allemagne) le 21 mai 1945. Ce prêtre du diocèse de Bergame, ancien aumônier militaire et opposant au fascisme, avait été arrêté en 1943 et déporté en Allemagne. Il est mort d'épuisement à la veille de son rapatriement prévu en Italie alors que le camp de Dachau, où il était prisonnier au sein de la "baraque des prêtres", avait été libéré quelques semaines plus tôt.

-  Bernardo Antonini, prêtre diocésain; né le 20 octobre 1932 à Cimego (Italie) et mort à Karaganda (Kazakhstan) le 27 mars 2002. Ce prêtre du diocèse de Vérone devint missionnaire en ex-URSS en 1991, alors qu'il était déjà presque septuagénaire. Il avait été appelé par Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, l'actuel archevêque de Minsk, qui venait alors d'être nommé administrateur apostolique de Moscou et cherchait des cadres pour refonder un séminaire sur place. Il fut le formateur des premiers prêtres catholiques locaux depuis plus de 80 ans, menant aux premières ordinations en 1999. Après la Russie, il avait rejoint le Kazakhstan, où il s'est éteint quelques mois après la visite de saint Jean-Paul II sur place.

- Antonio Vincenzo González Suárez, prêtre diocésain ; né le 5 avril 1817 à Agüimes (Espagne) et mort à Las Palmas (Espagne) le 22 juin 1851;

Ignatius Stuchlý, prêtre profès de la Compagnie de Saint-François de Sales; né le 14 décembre 1869 à Bolesław (aujourd'hui en Pologne) et mort à Lukov (République tchèque) le 17 janvier 1953 de causes naturelles, mais dans un grand isolement en raison du régime communiste.

- Rosa Staltari, professeure de religion de la Congrégation des Filles de Marie Très Sainte Co-rédemptrice ; née le 3 mai 1951 à Antonimina (Italie) et décédée à Palerme (Italie) le 4 janvier 1974.

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22 décembre 2020, 12:10