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Le programme du colloque a été présenté ce lundi en Salle de Presse. Le programme du colloque a été présenté ce lundi en Salle de Presse. 

1918-1922 : quelle place pour le Saint-Siège dans la reconstruction de l’Europe ?

La première guerre mondiale et la position du Saint-Siège à partir de 1918 est au cœur d’un colloque international organisé par le Comité Pontifical des Sciences Historiques en coopération avec l’Académie de Hongrie à Rome et l’université pontificale du Latran.

Entretien réalisé par Hélène Destombes - Cité du Vatican

Cette rencontre sur le thème : «Le Saint-Siège et les catholiques dans la période de l’après-guerre (1918-1922)» se tiendra à Rome du 14 au 16 novembre, à l’occasion du centenaire de la fin de la Première guerre mondiale.

Le cardinal Pietro Parolin interviendra, au premier jour des travaux, proposant une réflexion sur «les défis de la diplomatie vaticane après la Première Guerre mondiale». Parmi les autres thèmes proposés : “Benoît XV, le Pape de la paix”,  “le Saint-Siège et la conférence de paix”, “le nouveau climat intellectuel”, “la réconciliation de la France avec les catholiques” ou encore “Saint-Siège, Eglise catholique et questions sociales”.

Le père Bernard Ardura, président du Comité Pontifical des Sciences Historiques, revient sur les priorités du Saint-Siège au niveau géopolitique dans la période de l’après-guerre. «Après la chute des Empires et la création de nouveaux États, l’une des grandes préoccupations du Saint-Siège a été cette présence de l’Église dans des conditions politiques nouvelles» observe le père Ardura. «La présence du Saint-Siège va devoir tenir compte d’une nouvelle géopolitique (…) et donc il va falloir réorganiser la stratégie missionnaire, c’est ce que va faire le Pape Benoît XV».

Le Saint-Siège, précise également le père Ardura, «va développer, après la fin de la Première Guerre mondiale ses relations diplomatiques et en particulier ouvrir des nonciatures dans de nombreux pays d’Amérique latine».

Et alors que l’on vient de célébrer le centenaire de l’armistice de la première guerre mondiale, le père Ardura invite à tirer les leçons du passé. «La grande leçon que doit nous donner cette guerre, que Benoît XV appelait “le massacre inutile”, est que nous avons une seule possibilité de sauver la paix, c’est de construire cette communion entre tous les peuples d’Europe parce que nous avons tous un même héritage où les valeurs même les plus laïques ont toutes une source qui vient du christianisme».

«Tout ce qui est tentation de nationalisme, de populisme est un pas en arrière qui ne peut être porteuse de paix» souligne le père Ardura.

  [ Audio Embed Entretien avec le père Ardura]

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12 novembre 2018, 18:40