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Des catholiques priant devant la basilique Notre-Dame-de-Sheshan à Shanghai. Des catholiques priant devant la basilique Notre-Dame-de-Sheshan à Shanghai. 

Accord entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine: le fruit d’un chemin

Le dialogue entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine a débuté sous le pontificat de Jean-Paul II, avec des entretiens confidentiels. Il s’est ensuite poursuivi avec Benoît XVI et aujourd’hui le Pape François entend poursuivre cet engagement.

L’Accord provisoire sur la nomination des évêques signé, ce samedi 22 septembre 2018 à Pékin, entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine est le fruit d’un long cheminement initié par saint Jean-Paul II. Durant ce pontificat, des contacts institutionnels avec les autorités chinoises ont été établis, dans le cadre de l’ouverture de la Chine au monde extérieur.

Des entretiens confidentiels se déroulent actuellement. Le Saint-Siège mène ce dialogue en témoignant d’une attitude respectueuse à l’égard du gouvernement chinois et en cherchant à clarifier, au-delà de tout malentendu passé ou présent, la nature et la mission religieuse de l’Église catholique et la finalité de l’œuvre du Saint-Siège au niveau international.

Dans son message au Congrès sur Matteo Ricci organisé le 24 Octobre 2001, Saint Jean-Paul II avait affirmé: «Ce n'est un mystère pour personne que l'activité du Saint-Siège, au nom de toute l'Église catholique et - je crois - au nom de toute l'humanité, souhaite l'ouverture d'un espace de dialogue avec les Autorités de la République populaire de Chine, dans lequel, les incompréhensions du passé ayant été surmontées, l'on puisse travailler ensemble pour le bien du peuple chinois et pour la paix dans le monde». 

Dans ce même esprit, Benoît XVI dans sa Lettre à l'Église de Chine en 2007, réaffirmait que le Saint-Siège est ouvert à un dialogue avec les autorités de la République populaire de Chine, et formulait le souhait «de voir rapidement instaurées des voies concrètes de communication et de collaboration entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine», car «l'amitié se nourrit de contacts, du partage des sentiments dans les situations heureuses et tristes, de solidarité, d'aide réciproque».

«Sans jamais oublier, d'une part la boussole de la foi et la sagesse pastorale, et d'autre part, la connaissance humble de la complexité de ces questions, vous devez, chercher la solution aux problèmes ecclésiaux en surmontant les tensions existantes avec les autorités civiles légitimes», soulignait l’actuel Pape émérite.

Dans cette ligne d'action continue du magistère pontifical, le Pape François souhaite poursuivre l'engagement du dialogue et il a promu et soutenu le dialogue officiel avec le gouvernement chinois. Dans une interview accordée à Asia Times en février 2016, le Pape François affirmait: «La Chine a toujours été pour moi une référence de grandeur, un grand pays doté d’une sagesse inépuisable, d’une grande culture». Et il a ajouté : «Dialoguer ne signifie pas se rendre», «le véritable équilibre de la paix se réalise à travers le dialogue, un dialogue qui ne signifie pas accepter des compromis mais cheminer ensemble pour construire».

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22 septembre 2018, 13:06