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Photo d'illustration - Détail de la place Saint-Pierre Photo d'illustration - Détail de la place Saint-Pierre  

Saint-Siège : une instruction sur l'authenticité et la conservation des reliques

Ce samedi 16 décembre 2017, la Congrégation pour les causes des saints a rendu publique une nouvelle instruction au sujet des reliques.

Manuella Affejee

Ce document très technique de 12 pages et 38 articles, établit avec précision les procédures à suivre en terme de déclaration d’authenticité et de conservation des reliques. Intitulée «les reliques dans l’Eglise: authenticité et conservation», cette instruction remplace les indications contenues dans l’appendice de l’instruction Sanctorum Mater (2008), et s’adresse principalement aux évêques et aux éparques.

Le document rappelle d’abord que les reliques «ont toujours reçu une vénération et une attention particulières, puisque le corps des bienheureux et des saints, destiné à la résurrection, a été sur la terre l’instrument de leur sainteté, reconnue par le Siège apostolique à travers la béatification et la canonisation». Il affirme en outre que les reliques des saints et bienheureux «ne peuvent être exposées à la vénération des fidèles sans un certificat spécifique de l’autorité ecclésiastique qui en garantisse l’authenticité».

L’instruction détaille ensuite les procédures à suivre, au niveau diocésain et par les  autorités compétentes, concernant la reconnaissance canonique, le prélèvement de fragments, la confection des reliques, leur translation, aliénation, et pèlerinage. Il est nécessaire, précise le document, «avant d’entreprendre une quelconque opération sur les reliques ou les restes mortels, d’observer tout ce qui est prescrit par la loi civile locale et obtenir, en conformité avec cette même loi, le consentement de l’héritier», ainsi que celui de la Congrégation pour les causes des saints.

Le document met en garde contre le culte qui pourrait être rendu aux restes mortels de serviteurs de Dieu ou vénérables, dont les causes de béatification ou canonisation seraient en cours. «Jusqu’à ce qu’ils soient élevés à la gloire des autels, leurs restes mortels ne peuvent jouir d’aucun culte public, ni des privilèges réservés seulement au corps de celui qui a été béatifié ou canonisé», peut-on lire.

L’instruction évoque encore la phase d’inspection des reliques, avant de réitérer l’interdiction totale et absolue du commerce et de la vente des reliques, ainsi que leur exposition dans des lieux profanes ou non autorisés.

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16 décembre 2017, 16:16