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Action de déminage à Basra, en Irak, le 27 mars 2021. Action de déminage à Basra, en Irak, le 27 mars 2021.  

François: les mines antipersonnel rappellent la tragédie de la guerre

À l’issue de l’audience générale du mercredi 28 février, François a rappelé le 25e anniversaire de la Convention sur l’interdiction des mines, qui continuent de toucher des «civils innocents», et surtout des «enfants» des années après la fin d'une guerre. Le Souverain pontife a remercié ceux qui s’engagent à aider les victimes et à nettoyer les zones contaminées.

Salvatore Cernuzio – Cité du Vatican

C'est contre les mines antipersonnel, des «artifices» qui «nous rappellent les conséquences dramatiques des guerres et le prix que les populations civiles sont obligées de payer», que le Pape a lancé son appel à la fin de l'audience générale ce mercredi 28 février en salle Paul VI. Encore enrhumé en raison de la grippe de ces derniers jours, le Souverain pontife a fait lire la catéchèse par son collaborateur, Mgr Filippo Ciampanelli, puis s'est éclairci la gorge et a pris lui-même la parole pour stigmatiser ces engins de mort.

L'anniversaire de la Convention d'Ottawa

Cet appel intervient à l'occasion du 25e anniversaire en mars de l'entrée en vigueur de la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, dite Convention d'Ottawa, conclue en 1997. Elle est entrée en vigueur en 1999, après la ratification par 164 États, dont 34 des 50 pays qui en étaient producteurs avant 1997. Selon cette convention, une mine antipersonnel est «une mine conçue pour exploser du fait de la présence, de la proximité ou du contact d’une personne et destinée à mettre hors de combat, blesser ou tuer une ou plusieurs personnes».

François a déploré l’existence de ces engins qui, souligne-t-il, «continuent de frapper des civils innocents, en particulier des enfants, même de nombreuses années après la fin des hostilités». En effet, un rapport présenté l'an dernier à Genève par la Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel (ICBL) fait état d'un nombre croissant de victimes en Ukraine, (608 dont 58 en 2022), puis en Syrie (834), et enfin au Yémen et en Birmanie.

«J'exprime ma sympathie aux nombreuses victimes de ces engins sournois qui nous rappellent les conséquences dramatiques des guerres et le prix que les populations civiles sont contraintes de payer», a déclaré le Saint-Père.

Remercier les victimes et ceux qui nettoient les zones contaminées

Face à ce scénario dramatique, François remercie et encourage «tous ceux qui offrent leur contribution à l'assistance aux victimes et au nettoyage des zones contaminées». «Leur travail, dit-il, est une réponse concrète à l'appel universel à être des artisans de paix, en prenant soin de nos frères et sœurs».

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28 février 2024, 11:54