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Messe célébrée ce lundi 11 décembre à Saint-Jean-de-Latran pour les 60 ans des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la République de Corée. Messe célébrée ce lundi 11 décembre à Saint-Jean-de-Latran pour les 60 ans des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la République de Corée.  (ANSA)

Le Saint-Siège travaillera avec les Coréens à la paix et la réconciliation

À l’occasion des 60 ans des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la République de Corée, le Pape se dit reconnaissant pour la diffusion de l’Évangile, la croissance de l’Église locale et sa contribution au bien-être de la société coréenne. Il souhaite que son influence «continue à porter des fruits culturels et spirituels, en particulier pour ceux qui sont marginalisés, appauvris et sans espérance». François mise sur les jeunes, à 3 ans des JMJ, pour témoigner du Christ dans le pays.

Marie Duhamel – Cité du Vatican

En 1963, l'année de la publication de Pacem in Terris de Jean XXIII, le Saint-Siège signait officiellement des accords diplomatiques avec la République de Corée, pays où le catholicisme a commencé à se répandre à la fin du XVIe siècle. Perçus un siècle plus tard par la dynastie Joseon comme une menace venue de l’étranger contre le confucianisme, les catholiques furent persécutés. On estime qu’au moins 10 000 d’entre eux sont morts en martyrs, entre le XVIIIe et le XIXe siècles, pour avoir refusé de renier leur foi; des martyrs qui ont «semé les graines de ce qui est devenu une Église florissante et fervente», écrit le Pape dans un télégramme envoyé au président de l’épiscopat coréen et évêque de Suwon, Mgr Matthias Ri Iong-Hoon, pour marquer les 60 ans des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la République de Corée.

Leur lien a plusieurs fois été mis à l’honneur ces dernières semaines: en septembre, une statue de saint André Kim Taegon, premier prêtre et martyr coréen était dévoilée dans la basilique Saint-Pierre en présence d’un conseiller présidentiel coréen; fin novembre, Mgr Gallagher le secrétaire pour les Relations avec les Etats était à Séoul dans le cadre de ces célébrations; ce matin, une messe était célébrée à Saint-Jean-de-Latran par le Secrétaire d’État du Saint-Siège. Dans son télégramme, le Pape s’associe à cette célébration, exprime sa proximité spirituelle et formule ses vœux les plus sincères quant à l’avenir des relations entre République de Corée et le Saint-Siège.

Le Pape estime que cette célébration est l'occasion de «rendre grâce à Dieu Tout-Puissant pour les nombreuses grâces reçues par la communauté catholique et le peuple coréen au cours de ces dernières décennies». Il affirme être particulièrement reconnaissant pour «la diffusion de l'évangile, la croissance de l'église locale et sa contribution au bien-être de la société coréenne».

Rappelant son voyage apostolique dans le pays en août 2014, qui a culminé avec la béatification de plus de cent martyrs, le Pape se dit convaincu que cette influence «continuera à porter des fruits culturels et spirituels, en particulier pour les personnes marginalisées, appauvries et désespérée». À trois ans des Journées mondiales de la Jeunesse qui auront lieu à Séoul en 2027, François compte sur la jeunesse sud-coréenne, héritière du «grand témoignage de foi» des premiers martyrs, qui ont donné leur vie «par amour pour Jésus et par désir de répandre la bonté de Dieu». Aujourd’hui un peu plus de 10% des 52 millions d’habitants de Corée du Sud sont catholiques. Avec 30% de sud-coréens se revendiquant chrétiens, le christianisme est la «première religion organisée dans le pays, suivie par le bouddhisme», détaille l’agence des Missions étrangères de Paris.

Les yeux rivés sur l’avenir, le Pape espère enfin que «les bonnes relations entre la République de Corée et le Saint-Siège continuent à prospérer, alors qu’un travail sur des sujets d’intérêt commun est engagé, en particulier sur la paix et la réconciliation dans la péninsule coréenne».

La guerre qui a éclaté en juin 1950, lorsque les troupes nord-coréennes envahirent la partie sud de la péninsule, a entraîné près de 4 millions de morts et déplacé au moins 10 millions de personnes. Elle aboutit en juillet 1953 à la signature de l’armistice de Panmunjoem. En 2000, une Déclaration conjointe Nord-Sud en faveur de la paix a été signée mais la péninsule reste à ce jour divisée.

 

 

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11 décembre 2023, 17:28