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Enfants déplacés dans le camp de Khan Younès, sud de la bande de Gaza, le 20 novembre. Enfants déplacés dans le camp de Khan Younès, sud de la bande de Gaza, le 20 novembre.  

Le Pape François: «Aucune guerre ne vaut les larmes des enfants»

«Combien d'enfants sont privés du droit fondamental à la vie et à l'intégrité physique et mentale à cause des conflits? Combien d'enfants sont contraints de participer ou d'assister aux combats et en portent les cicatrices?» s'interroge le Souverain pontife sur le réseau social X (ex Twitter) à l'occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant.

Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican 

Les images diffusées par les médias ces dernières heures à Gaza montrent des scènes à la limite du supportable. Des enfants, même très jeunes, dont les larmes sillonnent leurs visages, noircis par la fumée ou souillés par la poussière des bâtiments effondrés par les bombes. Des enfants dans les bras de leurs parents et de leurs proches, la bouche ouverte, hurlant de douleur d'avoir perdu un membre de leur famille. A côté de cela, des photos de mineurs désespérés devant les cercueils de leurs parents en Ukraine ou celles d'enfants en Afrique n'ayant même pas dix ans, tenant une kalachnikov, assis sur un char, déjà entraînés au conflit. Enfants morts, enfants blessés, enfants migrants, enfants soldats, enfants exploités: est-ce tolérable ? Combien de temps encore la souffrance des petits doit-elle durer? Celle devant laquelle le Pape a dit plus d'une fois qu'il n'y avait pas de réponse, mais seulement des larmes. 

L'appel du Pape 

C'est précisément le Pape qui, une fois de plus, attire l'attention sur les mineurs à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, qui rappelle leurs droits inaliénables et commémore l'anniversaire de l'approbation par l'Assemblée des Nations unies, en 1989, de la Convention des Nations unies relative aux droits de l'enfant et de l'adolescent. 

Pendant que se déroulent les initiatives de la campagne de l'Unicef "Children amidst wars and forgotten emergencies", ("Les enfants au milieu des guerres et des urgences oubliées"), qui souhaite rappeler les nombreux enfants du monde entier qui vivent dans des contextes d'urgence, François fait sentir sa présence sur le réseau social X (anciennement Twitter). À travers le compte @Pontifex, suivi par des millions des followers et diffusé en neuf langues, le Saint-Père publie un message avec l'objectif du avertissement et la forme d'une question - ou plutôt de deux - pour alimenter la réflexion. 

«Combien d'enfants sont privés du droit fondamental à la vie et à l'intégrité physique et mentale à cause des conflits? Combien d'enfants sont contraints de participer ou d'assister aux combats et en portent les cicatrices? Aucune guerre ne vaut les larmes des enfants» écrit le Saint-Père

Enfant soldat
Enfant soldat

La douleur de François pour les mères

Une phrase, la dernière, qui prolonge l'appel lancé il y a exactement dix jours, le 10 novembre, par le Souverain pontife dans un message envoyé aux participants du VIe Forum de Paris sur la paix. «Aucune guerre ne vaut les larmes d'une mère qui voit son enfant mutilé ou mort», dénonçait François, ajoutant: «Aucune guerre ne vaut la perte de la vie d'une seule personne humaine, qui est un être sacré, créé à l'image et à la ressemblance du Créateur; aucune guerre ne vaut l'empoisonnement de notre maison commune; aucune guerre ne vaut le désespoir de ceux qui sont contraints de quitter leur patrie et sont privés, d'un moment à l'autre, de leur maison et de tous les liens familiaux, amicaux, sociaux et culturels qu'ils ont construits, parfois depuis des générations».

Aucune guerre - «toujours, toujours une défaite pour l'humanité», comme l'a répété le Pape lors de l'Angélus du 19 novembre - ne vaut la peine de voir ces images. Un coup de poing à l'estomac, un péché pour lequel, disait déjà le Pape lors des célébrations à Sainte Marthe dans les premières années de son pontificat, «Dieu nous demandera des comptes». 

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20 novembre 2023, 15:25