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Église de la Sainte-Famille à Gaza. Église de la Sainte-Famille à Gaza.  

Le Pape encourage les catholiques de Gaza

Émus, des paroissiens de Gaza expriment leur gratitude au Pape après son appel téléphonique inattendu dimanche soir 15 octobre. «Le Saint-Père a voulu donner sa bénédiction à tout le monde, il nous a assuré que nous étions dans ses prières», rapporte la religieuse qui s'est entretenue avec François. «Nous offrons nos souffrances pour la fin de la guerre, pour la paix, pour l'Église et aussi pour le Synode», déclare sœur Nabila Saleh à Radio Vatican.

Paolo Ondarza - Cité du Vatican

«Le Pape nous a assuré que nous sommes dans ses prières et qu'il connaît les souffrances que nous endurons». Avec émotion, sœur Nabila Saleh des Sœurs du Rosaire de Jérusalem, raconte l'appel téléphonique du Pape dimanche soir à la paroisse latine de Gaza où elle officie. C'est elle qui a parlé à François: «Le père Yusuf m’a appelée et m'a donné son téléphone pour que je puisse parler directement avec le Souverain pontife, car il ne parle pas bien l'italien».

Le Saint-Père voulait savoir combien de personnes étaient hébergées dans les locaux de la paroisse. «Il y en a environ 500, dont des malades, des familles, des enfants, des handicapés, des personnes qui ont perdu leur maison et tout ce qu'elles possédaient», lui a expliqué la religieuse.

Comment avez-vous perçu cet appel du Pape?

Ce fut pour nous une grande bénédiction. Il nous a donné du courage et nous a soutenus dans la prière. Nous lui avons demandé de lancer un appel à la paix et nous lui avons dit que nous offrions nos souffrances pour la fin de la guerre, pour la paix, pour les besoins de l'Église et pour le travail en cours du Synode. Nos paroissiens étaient très heureux, ils savent que le Pape travaille pour la paix et pour le bien de la communauté chrétienne de Gaza.

Comment vivez-vous ces heures dramatiques?

La situation est très difficile, mais nous nous soutenons les uns les autres. Il y a un partage en toutes choses. Les gens acceptent cette situation et demandent au Seigneur d'y mettre fin rapidement.

Les gens ne perdent-ils pas l'espérance et continuent-ils à prier pour la paix en ce moment?

Oui, avec foi, avec une grande foi. Nous apprenons d'eux. Chaque jour, nous célébrons deux messes. Nous prions aussi toujours le rosaire avec les enfants et leurs familles. Hier soir, nous avons participé à la messe dominicale avec le baptême d'un enfant: la mère craignait que quelque chose de grave ne se produise et a demandé le baptême de son enfant. Ce fut un moment de résurrection spirituelle et de renaissance pour nous tous.

Quelle est la situation en ces heures?

La nuit dernière, nous avons vécu un moment très difficile avec des bombardements qui ont duré toute la nuit. Nous n'avons même pas dormi cinq minutes jusqu'à ce matin.

Aujourd'hui, dans la matinée, les bombardements se sont-ils poursuivis?

Seulement jusqu'à huit heures, maintenant la situation est plus calme. De temps en temps, des avions de guerre passent, mais ce n'est rien comparé à la nuit dernière.

Y a-t-il un appel que vous voudriez lancer à travers nos micros au nom des paroissiens de Gaza?

Nous voulons la paix parce que la guerre n'est bonne pour personne. Nous voulons mettre fin à cette guerre très dure. Tant de gens ont perdu leurs proches, leurs maisons et tout ce qu'ils possédaient. Nous demandons la justice: la justice et la paix. Le peuple palestinien a lui aussi le droit de vivre. Nous demandons de ne pas châtier la population à cause d'un groupe fanatique. Nous vous demandons de prier pour nous.

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16 octobre 2023, 15:27