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Samedi 26 aoüt, François a reçu une délégation du prix de journalisme italien "C'est du journalisme". Samedi 26 aoüt, François a reçu une délégation du prix de journalisme italien "C'est du journalisme".   (Vatican Media)

Le Pape demande aux journalistes de l’aider à raconter le Synode

Recevant une délégation de journalistes italiens au Vatican, samedi 26 août, François leur a demandé un service: ne pas parler du Synode sur la synodalité «avec des histoires toutes faites» mais d'illustrer «ce processus pour ce qu'il est réellement».

Vatican News

Dans un peu plus d’un mois, des évêques et des laïcs du monde entier se réuniront à Rome pour un Synode sur la synodalité. Le Synode, a rappelé François à un groupe de journalistes italiens, est un voyage commencé par le Pape Paul VI qui porte «de grands fruits». Un projet que «l'Église offre aujourd'hui au monde, un monde si souvent incapable de prendre des décisions, même lorsque notre survie est en jeu.»

Ainsi, François a demandé son «aide» à la profession pour raconter le synode, dans toute sa complexité: «aidez-moi à raconter ce processus pour ce qu'il est vraiment, en laissant de côté la logique des slogans et des histoires toutes faites».  

Les dangers de la désinformation

Par ailleurs, l’évêque de Rome est revenu sur la «désinformation» et les fake news, qui en tentant d'orienter l'opinion publique représentent selon lui «le premier péché du journalisme». «La désinformation est l'un des péchés du journalisme, qui sont au nombre de quatre: la désinformation, quand un journaliste n'informe pas ou informe mal; la calomnie (parfois utilisée); la diffamation, qui est différente de la calomnie mais détruit; et le quatrième est l'amour pour le scandale», a-t-il détaillé devant la délégation d’un prix de journalisme italien.

Enfin, après être revenu sur l’importance de la culture numérique, le Souverain pontife a invité son audience à ne pas se «laisser influencer par le langage de la haine». «Dans la conjoncture dramatique que connaît l'Europe, avec la poursuite de la guerre en Ukraine, nous sommes appelés à un sursaut de responsabilité. Je souhaite qu'un espace soit donné aux voix de la paix, à ceux qui s'engagent à mettre fin à ce conflit comme à tant d'autres, à ceux qui ne se rendent pas à la logique "caïniste" de la guerre mais qui continuent à croire, malgré tout, à la logique de la paix, à la logique du dialogue, à la logique de la diplomatie.»

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26 août 2023, 14:03