François encourage les efforts de la fondation Centesimus Annus

Vatican News

Le Pape François a reçu ce lundi 6 juin dans la salle Clémentine du Vatican les membres de la fondation pontificale Centesimus Annus, qui fête cette année son trentième anniversaire lors d’un congrès international organisé à Rome. L'objectif de cette fondation, qui porte le nom de l'encyclique sociale de Jean-Paul II signée en 1991, est d’étudier et de diffuser la doctrine sociale de l’Église. François a rappelé ainsi rappelé les valeurs portées par la fondation que sont la centralité de la personne, le bien commun, la solidarité ou encore la subsidiarité.

«Je suis reconnaissant à la Fondation et à vous tous pour le travail précieux que vous avez accompli; en particulier, pour ce que vous avez fait au cours des dix dernières années en accueillant et en relançant les contributions que j'ai essayé d'apporter au développement de la doctrine sociale», a expliqué l’évêque de Rome, citant ses encycliques Laudato Si' et Fratelli tutti. 

Le Pape a abordé aussi l’importance d’une économie au service de l’homme et non un modèle qui mette l’argent au centre. «Dans l'exhortation apostolique Evangelii gaudium, j'ai voulu mettre en garde contre le danger de vivre l'économie de manière malsaine», a ainsi précisé le Saint-Père. 

La liberté de servir Dieu et non l'argent

Dans Fratelli tutti, François mettait en garde contre la nécessité «d'affronter les effets destructeurs de l'empire de l'argent: déplacements forcés, migrations douloureuses, trafic d'êtres humains, drogue, guerre ou violence». Et, sortant de son texte, le Pape a fait référence au passage de l'Évangile où Jésus explique que l'on ne peut pas servir deux maîtres, à savoir Dieu et l'argent. «Nous devons chercher ce que Jésus veut dire dans cette histoire, a-t-il expliqué: «il y a un message. Soit tu sers Dieu, soit tu es un serviteur de l'argent. Tu n'es pas libre.» 

Le Souverain pontife a enfin souligné l'importance «de faire l'espace» dans les différentes communautés «où les faibles et les sans-voix peuvent se sentir accueillis et écoutés». «Une communauté qui sait donner une voix à ceux qui n'en ont pas est ce dont nous avons tous besoin», a t-il précisé. 

Le Pape a enfin conclu son discours en ouvrant cette perspective: «le travail précieux de la Fondation Centesimus Annus peut aussi être celui-ci: contribuer à une pensée et à une action qui favorisent la croissance d'une communauté dans laquelle nous pouvons marcher ensemble sur le chemin de la paix».