François rappelle les clés pour un leadership féminin

Vatican News

Le Pape François a écrit la préface d'un ouvrage intitulé "Plus de leadership féminin pour un monde meilleur: l'attention aux autres comme moteur de notre maison commune", publié par deux organismes, la Fondation vaticane Centesimus Annus Pro Pontefice et la SACRU, Strategic Alliance of Catholic Research Universities. Samedi matin 11 mars, le Souverain pontife a reçu les membres de ces deux fondations, axant son discours sur l'importance des femmes dans le soin de la maison commune. Il a d'abord rappelé combien "prendre soin" était l'un des premiers messages qu'il avait voulu adresser à l'Église dès le début de son pontificat.

François a ensuite détaillé trois aspects de l'attention portée aux autres «en tant que contribution des femmes à une plus grande inclusion, à un plus grand respect de l'autre et à une nouvelle façon d'affronter les nouveaux défis». En premier lieu, pour une plus grande inclusion: «À maintes reprises, a souligné le Pape, j'ai rappelé avec force que la diversité ne doit jamais conduire à l'inégalité, mais plutôt à la reconnaissance et à l'acceptation mutuelle. La vraie sagesse, avec ses multiples facettes, s'apprend et se vit en marchant ensemble, et c'est seulement ainsi qu'elle devient génératrice de paix».

Cet ouvrage, a rappelé le Souverain pontife, «donc une invitation, grâce aux femmes et pour les femmes, à ne pas discriminer mais à intégrer tout le monde, en particulier les personnes défavorisées économiquement, culturellement, racialement, religieusement ou en raison de leur genre».

La contribution irremplaçable des femmes au bien commun

Le deuxième aspect sur lequel a insisté François est la contribution des femmes à un plus grand respect de l'autre. «La dignité et les droits fondamentaux de chaque personne doivent être respectés: éducation, travail, liberté d'expression, etc. C'est particulièrement vrai pour les femmes, qui sont plus facilement victimes de violences et d'abus. Nous ne pouvons pas rester silencieux face à ce fléau de notre temps» a t-il expliqué. Le Pape a invité à être «la voix de leur douleur, et dénonçons avec force les injustices dont elles sont victimes, souvent dans des contextes qui les privent de toute possibilité de défense et de rédemption». 

Dernier élément enfin, la capacité des femmes à affronter les nouveaux défis. «La spécificité irremplaçable de la contribution des femmes au bien commun est indéniable», a rappelé François. Et de citer les grandes figures féminines, qu'elles soient mentionnées dans l'Écriture Sainte ou fassent partie de la tradition de l'Église: Sarah, Rebecca, Judith, Suzanne, Ruth, jusqu'à Marie et aux femmes qui ont suivi Jésus jusqu'à la croix, mais aussi Catherine de Sienne, Joséphine Bakhita, Edith Stein, Teresa de Calcutta et tant d'autres.

«Au-delà des stéréotypes d'un certain style hagiographique, ce sont des personnes impressionnantes par leur détermination, leur courage, leur fidélité, leur capacité à souffrir et à transmettre la joie, leur honnêteté, leur humilité, leur ténacité», a encore souligné l’évêque de Rome. 

Le Pape a enfin tenu à rappeler une autre contribution des femmes à ses yeux dans un monde fait de mutations: «elles savent en effet synthétiser de manière unique, dans leur façon d'agir, trois langages: celui de l'esprit, celui du cœur et celui des mains», a t-il relevé. Un apport essentiel dans un monde marqué par les machines et la progression des intelligences artificielles.