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 La Congrégation des marianistes reçus par le Pape François, le 17 février 2023. La Congrégation des marianistes reçus par le Pape François, le 17 février 2023.   (Vatican Media)

François: «un prêtre doit être proche, miséricordieux et tout pardonner»

350 ans après la fondation à Cracovie de leur Congrégation, 40 pères marianistes de l’Immaculée Conception ont été reçus par le Pape François ce vendredi 17 février au Vatican. Le Souverain Pontife les a encouragés à aimer Marie, femme de l’Évangile; mais aussi à se faire tendres, miséricordieux et patients, à l’image de Dieu.

Paolo Ondarza - Cité du Vatican

«N'oubliez pas le style de Dieu: proximité, miséricorde et tendresse», tel est l’appel lancé par François à la quarantaine de marianistes de l'Immaculée Conception reçus dans la matinée du 17 février par le Saint-Père, dans la salle du Consistoire, à l'occasion de leur chapitre général. «Dieu est ainsi: il est proche, il est miséricordieux, il est tendre», a -t-il déclaré, soulignant qu’un religieux, un prêtre doit être «proche et miséricordieux», doit tout pardonner, être tendre et non agressif, charitable, et patient.

L'amour pour la Vierge Marie, les prières de suffrages, le soin des pauvres: trois pierres angulaires de la spiritualité sur laquelle saint Stanislas de Jésus et Marie a fondé, non sans difficultés, la Congrégation de Cracovie il y a 350 ans, et qui sont toujours valables aujourd'hui, a déclaré François.

Comme Marie, femme de l'Évangile

L'évêque de Rome a expliqué comment le principal culte à Marie Immaculée est l'imitation de sa vie évangélique: la dévotion à la Vierge en effet «se nourrit et grandit par l'écoute et la méditation de la Parole de Dieu», car «Marie est la femme de l'Évangile». À cet égard, François cite trois titres mariaux avec lesquels saint Jean-Paul II invitait à vénérer la Vierge: 

Marie «Siège de la Sagesse», afin que son témoignage de l'Évangile soit ferme et solide; Marie «Consolatrice des affligés», afin que les hommes de ce temps trouvent en elle amour et compréhension, et soient attirés vers Dieu par sa charité et son service désintéressé; Marie «Mère de la Miséricorde», afin qu’elle soit riche en compassion maternelle pour les âmes rachetées par le sang du Christ et qui lui sont confiées.

La prière de suffrage

Dans la prière de suffrage, Saint Stanislas – a rappelé le Pape - a inclu une prière pour deux grands groupes de pauvres de son temps: ceux qui mouraient de la peste, et les soldats qui tombaient au combat. Cette prière, a-t-il souligné, est très actuelle, ajoutant qu’il faut la dire encore aujourd’hui pour les soldats qui «tombent de partout». Au XVIIe siècle, a-t-il rappelé, quelque 60 % de la population européenne a été exterminée par les épidémies et les guerres. Il fallait alors prier pour les âmes des morts et pour le réconfort des familles et des communautés, marquées par la douleur et le deuil de la perte de leurs proches.

Action et spiritualité, aujourd'hui comme hier

Aujourd'hui, a exhorté le Souverain Pontife, les marianistes sont appelés à «reprendre le flambeau» de ces lignes d'action et de spiritualité tracées en 1670, en répondant «de manière créative aux défis que notre époque présente également». Cette continuité entre le passé et le présent déjà «présente dans la Congrégation se manifeste ces derniers temps» selon le Pape, par son ouverture aux laïcs, sa protection de la vie de la conception à la mort, son attention aux plus petits et son soutien aux familles en difficulté. «Aujourd'hui, la famille est toujours en danger», a-t-il lancé, en témoignent le centre de naprotechnologie et d'aide à la famille mis en place au sanctuaire de Licheń en Pologne, et les nouvelles zones de mission en Asie et en Afrique.

François a également invité à ne pas se décourager dans les moments d’oppositions ou de difficultés. «Pensez aux grandes épreuves que votre famille religieuse a affrontées au cours des siècles», a-t-il déclaré, «par exemple combien elle a été réduite à un seul membre au début du XXe siècle». Avec «l'aide de Dieu» les marianistes se sont relevés, et sont aujourd’hui environ cinq cents religieux, présents dans dix-neuf pays du monde.

Dans son dicours, le Pape François a eu une pensée pour le Bienheureux George Matulaitis, qui entre le XIXe et le XXe siècle a été l'un des protagonistes de la renaissance de la Congrégation, sans peur, agissant dans la clandestinité et risquant d'être arrêté «sans jamais renoncer à promouvoir la charité et l'unité entre les religieux et les fidèles». Le Saint-Père a enfin encouragé à garder vivante la fidélité aux origines, dans une attention prophétique à «l'aujourd'hui».

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17 février 2023, 15:28