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Le Pape François a reçu les près de trois cents participants au colloque sur «la sainteté aujourd’hui», en Salle Clémentine du Palais apostolique, le 6 octobre 2022. Le Pape François a reçu les près de trois cents participants au colloque sur «la sainteté aujourd’hui», en Salle Clémentine du Palais apostolique, le 6 octobre 2022. 

Pape François: les saints sont des perles précieuses, «un catéchisme en image»

Le Pape François a reçu trois cents participants au colloque sur «la sainteté aujourd’hui», jeudi 6 octobre, en Salle Clémentine du Palais apostolique. Dans son discours, le Saint-Père a rappelé l'importance d'une sainteté pleine de bonne humeur, d'humour, de joie et d'espérance.

Saluant la tenue de ces riches journées d’étude et de réflexion entre acteurs des monde théologique, scientifique, culturel et médiatique, le Pape a d’abord évoqué la résonnance du thème avec le Concile Vatican II. Ce concile dont le 60e anniversaire approche a dédié un chapitre entier de Lumen Gentium à la vocation universelle à la sainteté, affirmant que «tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur condition et leur état de vie, sont appelés par Dieu, chacun dans sa route, à une sainteté dont la perfection est celle même du Père».

Aujourd’hui encore il est important de découvrir la sainteté au sein du peuple saint de Dieu, a soutenu François, faisant allusion aux parents, aux travailleurs et aux personnes «qui supportent une situation d’infirmité», aux personnes âgées «qui continuent à sourire et à offrir la sagesse».

Les saints de la porte d’à côté

Au milieu de cette multitude de croyants que le Pape définit comme «les saints de la porte d’à côté» (Gaudete et exsultate), il y a ceux que l’Église présente comme «des modèles, des intercesseurs et des maîtres». «Il s’agit des saints béatifiés et canonisés, qui rappellent à tous que vivre l’Évangile en plénitude est possible et beau», a détaillé le Saint-Père.

 

La sainteté, en effet, n’est pas un programme d’efforts et de renoncements, affirme-t-il, c’est avant tout l’expérience d’être aimé de Dieu, de recevoir gratuitement son amour, sa miséricorde. «Ce don divin nous ouvre à la reconnaissance et nous permet de faire l’expérience d’une grande joie, qui n’est pas l’émotion d’un instant ou un simple optimisme humain, mais la certitude de pouvoir tout affronter avec la grâce et l’audace qui viennent de Dieu», a ajouté l’évêque de Rome.

«Une sainteté pleine de bonne humeur»

Sans cette joie, reconnaît François, la foi se réduit à «un exercice opprimant et triste». «Nous ne devenons pas saint en “faisant la tête”. Il faut un cœur joyeux et ouvert à l’espérance», rappelle le Souverain pontife, citant trois exemples de «cette sainteté pleine de bonne humeur»: les bienheureux Jean-Paul Ier et Carlo Acutis, ainsi que la «joie parfaite» de saint François d’Assise, édifiante par son paradoxe évangélique.

Ainsi les saints ne viennent pas d’un «monde parallèle»; ce sont des croyants insérés dans un quotidien, fait de famille, d’étude, de travail, de vie sociale, économique et politique.

“Nous ne devenons pas saint en “faisant la tête”. Il faut un cœur joyeux et ouvert à l’espérance”

Une réputation de sainteté spontanée, stable et durable 

De ce fait, la fama sanctitatis -ou réputation de sainteté- ne provient pas avant tout de la hiérarchie mais des fidèles, a souligné François, mettant en avant le peuple de Dieu, comme protagoniste de cette opinion commune parmi les fidèles concernant l’intégrité de vie d’une personne. Et le Pape de noter cependant combien il est nécessaire de vérifier qu’une telle réputation de sainteté soit spontanée, stable, durable et répandue au sein d’une partie importante de la communauté chrétienne. «Elle est, en effet, authentique quand elle résiste aux changements de temps, aux modes du moment, et engendre toujours des effets salutaires pour tous, comme nous pouvons le constater dans la piété populaire», soutient le Successeur de Pierre, notant que les moyens de communication modernes peuvent favoriser la connaissance du vécu évangélique d’un candidat à la béatification ou à la canonisation. Il peut toutefois aussi y avoir «le risque d’exagérations et de mystifications dictées par des intérêts peu nobles».

«Les saints sont des perles précieuses. Ils sont toujours vivants et actuels, ils ne perdent jamais leur valeur, parce qu’ils représentent un commentaire fascinant de l’Évangile», a résumé le Souverain pontife, comparant leur vie «à un catéchisme en image».

Enfin, le Pape François a évoqué la dimension de l'humour dans la sainteté, à laquelle il a consacré un petit chapitre dans Gaudete et exsultate. «Un saint triste est un triste saint. Savoir profiter de la vie avec le sens de l'humour car prendre la part qui vous fait rire, de la vie, cela allège l'âme», a-t-il assuré.

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06 octobre 2022, 11:57