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Le Saint-Père s'adresse aux journalistes à bord du vol pour le Kazakhstan - 13 septembre 2022 Le Saint-Père s'adresse aux journalistes à bord du vol pour le Kazakhstan - 13 septembre 2022 

Le Pape est bien arrivé au Kazakhstan

Parti ce matin depuis Rome à 7h36, le Pape François est arrivé au Kazakhstan. L'Airbus A330 dans lequel il était à bord a atterri vers 13h20. Pendant trois jours à Nour-Soultan, au cœur de l'Asie centrale, le Pape François assistera au Congrès des leaders religieux mondiaux. Pendant le vol, le Saint-Père a tenu a saluer les journalistes, leur disant "merci" et réaffirmant, en réponse à la question d'un correspondant, son désir de se rendre en Chine.

Gabriella Ceraso et Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

Le 38ème voyage apostolique du Pape François, entamé ce matin jusqu'au 15 septembre en Asie centrale au Kazakhstan, est marqué par sa participation au VIIème congrès des dirigeants des religions mondiales et traditionnelles. Une occasion pour réaffirmer la contribution positive des religions à la concorde entre les peuples. Mais le Pontife va aussi rencontrer, encourager et renouveler dans la foi la petite communauté catholique locale, moins de 1% des 19 millions d'habitants, mais appréciée dans un contexte religieux-culturel très varié.

L'arrivée

L'atterrissage à Nour-Soultan était prévu à 17h45 (13h45 en Italie), mais l'Airbus est arrivé quelques minutes auparavant. Une cérémonie officielle s'est ensuite déroulée à l'aéroport international pour l'accueil du Saint-Père dans ce pays asiatique. Le nonce apostolique, Msgr Francis Assisi Chullikat, et le chef du protocole étaient présents. Le Président Kassym-Jomart K. Tokayev a accueilli le Souverain Pontife et l'a ensuite accompagné au salon d'honneur, où s'est déroulée la cérémonie avec la garde d'honneur et les salutations des deux délégations. 

Le départ

François a quitté vers 6h30 la Maison Sainte-Marthe pour se rendre à l'aéroport de Rome-Fiumicino, où il est monté à bord d'un Airbus A330 de la compagnie ITA Airways. L'avion a décollé à 7h36, destination Nour-Soultan, la capitale futuriste kazakhe connue jusqu'en mars 2019 sous le nom d'Astana. Traversée par la rivière Ishim, fouettée par les courants sibériens, elle est devenue ces derniers temps l'un des plus grands projets de construction du monde, même si elle ne cache pas les blessures d'un passé d'avant-post militaire russe, avec ses goulags pour dissidents politiques, dont elle porte encore les marques.

Le télégramme au Président Mattarella

Environ 6h30 de vol sont prévues, avec le survol de plusieurs pays: l'Italie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Monténégro, la Bulgarie, la Turquie, la Géorgie et l'Azerbaïdjan. En quittant l'Italie, le Pape a envoyé le télégramme habituel au Président de la République, Sergio Mattarella, dans lequel il adresse ses «salutations cordiales» au Chef de l'État et à tous les Italiens, «avec des souhaits de sérénité et de concorde unis à une prière à Dieu pour le bien et le progrès de toute la nation». 

Comme à chaque voyage, François a salué les quelque 80 journalistes qui l'accompagnent: «Bonjour, merci beaucoup pour votre présence et votre aide au cours de ce voyage», a-t-il déclaré. «Je vous souhaite un bon voyage et un bon travail! Nous parlerons à notre retour, merci et bonne journée».

Le désir de se rendre en Chine

François a ensuite répondu à une question du journaliste correspondant de La Croix qui demandait la confirmation d'une éventuelle rencontre dans les prochains jours avec le président chinois Xi Jinping. Le dirigeant asiatique est en visite d'État au Kazakhstan et en Ouzbékistan et demain, mercredi 14 septembre, il sera à Nour-Soultan pour rencontrer le président kazakh Kassym Jomart K. Tokayev, qui rencontre le Souverain Pontife aujourd'hui. 

Le Pape François a déclaré qu'il n'avait aucune nouvelle concernant le voyage du président Xi, mais il a réaffirmé qu'il était toujours prêt à se rendre en Chine. Un désir déjà exprimé à de nombreuses reprises, notamment lors des voyages apostoliques en Corée du Sud (2015), aux États-Unis (2015), au Japon (2019), lorsque, lors des conférences de presse dans le vol de retour, sollicité par les journalistes sur le sujet, François a toujours déclaré son affection pour le peuple chinois et son estime pour son patrimoine historique et culturel, tout en assurant qu'il était prêt à partir "même demain !" pour Pékin.

Les premiers rendez-vous

L'atterrissage est prévu à 17h45, alors qu'il sera 13h45 en Italie. François sera accueilli dans le pays asiatique par une cérémonie officielle dirigée par Kassym- Jomart K. Tokayev. Et c'est justement le président, en poste depuis 2019, qui accueillera le Souverain Pontife à l'aéroport, où aucun discours n'est prévu mais une brève rencontre dans le salon VIP. Puis le transfert au Palais présidentiel, vers 14h10 en Italie, 18h10 au Kazakhstan, pour la cérémonie de bienvenue et la visite de courtoisie. Le premier discours officiel du Pape est attendu à la salle de concert de Qazaq, un centre pour les arts et le divertissement, conçu par des architectes italiens et imaginé comme une "fleur de la steppe".

Le Pape François s'y rendra en voiture, depuis le palais présidentiel, et vers 19h30 là-bas - 15h30 en Italie -, il prendra la parole à l'intérieur de l'auditorium en présence des autorités, de la société civile et du corps diplomatique. Enfin, la conclusion de la première journée aura lieu avec le transfert à la Nonciature, où le Pape résidera pendant les trois jours de son séjour à Nour-Soultan, la ville traversée par le fleuve Ishim, fouettée par les courants sibériens et devenue l'un des plus grands projets de construction du monde, bien qu'elle ne cache pas les blessures d'un passé d'avant-poste militaire russe.

Le Congrès, la messe et la rencontre avec les catholiques

Mercredi matin sera le jour de l'ouverture, au Palais de la paix et de la réconciliation, du VIIe Congrès des leaders des religions mondiales et traditionnelles, un rendez-vous né en 2003, avec la présence constante du Saint-Siège, et axé cette année sur le rôle des responsables religieux dans le développement spirituel et social de l'humanité dans la période postpandémique. Jusqu'à présent, 108 délégations de 50 pays du monde entier ont été confirmées.

Dans l'après-midi, il y aura une rencontre avec les fidèles dans le grand espace du Parc Expo pour la célébration de la Sainte Messe, en la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix, où il n'est pas exclu, selon le Bureau de Presse du Vatican, la présence de chrétiens descendants de ceux qui ont été persécutés par le régime soviétique et qui ont fini prisonniers dans les goulags.

Jeudi 15 septembre, aura lieu la rencontre tant attendue avec la communauté catholique dans le lieu de référence pour elle, qui est la cathédrale de la Mère du Perpétuel Secours et siège de l'archidiocèse de Marie Très Sainte à Astana. Rappelons que l’islam est la religion majoritaire avec 70 % de musulmans, tandis que 26 % sont chrétiens, principalement orthodoxes, et la petite minorité de catholiques compte environ 120 000 fidèles. Le soir, le congrès se terminera par la lecture de la déclaration finale et les adieux, le retour au Vatican étant prévu à 20h15.  

Suivre les traces de Jean-Paul II pour dire "non" à la guerre

Le dialogue, la rencontre et la recherche de la paix entre les religions et les cultures sont les mots clés de ce voyage, comme l'avait expliqué le directeur du Bureau de presse du Vatican, Matteo Bruni, dans sa présentation. Trois jours et cinq discours de François - dont une homélie -, deuxième Pape à se rendre au Kazakhstan après Jean-Paul II qui s'était courageusement rendu au pays des cosaques il y a vingt et un ans, quelques jours après l'attaque terroriste contre les tours jumelles de New York et le Pentagone.

Hier comme aujourd'hui, la guerre reste le spectre le plus effrayant, avec une menace de catastrophe nucléaire: c'est la troisième guerre mondiale, a dit le Pape à plusieurs reprises, une «folie» dont l'antidote, que François évoquera probablement aussi depuis le cœur de l'Asie, est la fraternité universelle, point central de l'engagement diplomatique et du magistère du Pontife argentin.

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13 septembre 2022, 12:17