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Audience générale: avec Marie, contempler le mystère de la Résurrection

Le Pape François a conclu ce mercredi 24 août son cycle de catéchèses sur la vieillesse, en parlant du «travail de la création. L’histoire de la créature comme mystère de la gestation». Un thème qui a permis au Saint-Père d’évoquer la vie après la mort, vers laquelle la fête de l’Assomption, récemment célébrée, oriente les regards.

Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

Le mystère de l’Assomption de la Vierge Marie «illumine l'accomplissement de la grâce qui a façonné le destin de Marie, et il illumine aussi notre destination», a expliqué François au début de cette 18e et dernière catéchèse sur la vieillesse. Ce mystère, s’il ne parle pas d’une «mort» de la Mère de Dieu, est toutefois intimement lié à celui de la résurrection du Fils, «qui ouvre la voie à la génération de la vie pour nous tous».

À quoi ressemblera le Ciel ?

En effet, la résurrection qui nous attend y est anticipée, parce que, «selon la foi chrétienne, le Ressuscité est le premier-né de nombreux frères et sœurs». À la suite du Christ nous serons, nous aussi, dotés d’un corps glorieux pour contempler Dieu dans la gloire du ciel. «Notre destin est celui-ci: ressusciter», a ajouté le Pape.

«Le Ressuscité est toujours Jésus, a continué le Saint-Père, il ne perd pas son humanité, son vécu, ni même sa corporéité, car sans cela il ne serait plus Lui, il ne serait plus Jésus». Il en sera de même pour nous. Cela signifie aussi que celui qui meurt «ne perd pas sa mémoire, il n'abandonne pas son histoire, il ne dissout pas les relations dans lesquelles il a vécu sur terre».

Au moment de la mort, a continué l'évêque de Rome, le Seigneur «viendra nous chercher pour nous porter chez Lui». «Il viendra à chaque fois pour chacun de nous». Le Royaume de Dieu est ensuite décrit par Jésus comme «un banquet de noces», «une fête entre amis», «une moisson surabondante» ou par d’autres images pour nous faire désirer notre destination ultime.

«Dans notre vieillesse, chers amis de mon âge, l'importance des nombreux "détails" dont la vie est faite - une caresse, un sourire, un geste, un travail apprécié, une surprise inattendue, une bonne humeur hospitalière, un lien fidèle - devient plus aiguë», a fait remarquer le Souverain Pontife. «Les éléments essentiels de la vie, auxquels nous tenons le plus à l'approche de nos adieux, deviennent définitivement clairs pour nous».


Un fruit pour la terre 

Après cette description de la vie à venir, le Pape a souligné une nouvelle fois que la «sagesse de la vieillesse (…) illumine la vie des enfants, des jeunes, des adultes, de toute la communauté». Les personnes âgées doivent donc être une «lumière pour les autres».

Et dans la lumière du Ressuscité, «notre vie entière apparaît comme une graine qui devra être enterrée pour que sa fleur et son fruit puissent naître», comme un don nouveau pour le monde, a décrit le Saint-Père.

«Oui, chers frères et sœurs, surtout vous chers aînés, le meilleur de la vie est encore à venir» dans le ciel, a-t-il enfin assuré à ceux qui ont été durant six mois au cœur de ses catéchèses. «Que la Mère du Seigneur, et notre Mère, qui nous a précédés au ciel nous rende l’impatience de notre attente», a prié François, car il ne s'agit pas d'une attente «anesthésiée» ou «ennuyeuse». Il y a bien sûr «un peu de peur» à la perspective de la mort, mais celle-ci, a-t-il insisté, est seulement un  «passage» où le Seigneur nous attend, pour une fête éternelle.

Saint Louis

«Demain nous fêterons Saint Louis, roi de France, modèle d’époux, de père et d’homme politique : puisse son exemple soutenir votre témoignage chrétien», a souhaité le Pape François en s'adressant aux pèlerins francophones, en cette veille du 25 août. 

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24 août 2022, 09:17