Le père Diego Fares, «un semeur déterminé» et proche du Pape François

Amedeo Lomonaco - Cité du Vatican

Le Pape François a participé aux funérailles de son confrère et ami jésuite, le père Diego Fares, qui se sont déroulées ce 21 juillet au matin dans la chapelle de la Curie générale des jésuites, à Rome. Le Pape a concélébré et prié à côté du cercueil du prêtre, disparu dans la soirée du 19 juillet. Parmi les concélébrants, le cardinal jésuite Michael Czerny, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, était également présent.

L’homélie a été prononcée par le père Antonio Spadaro, directeur de La Civiltà Cattolica, revue dans laquelle le père Diego Fares écrivait depuis 2015. À la célébration des obsèques ont pris part de nombreux confrères et responsables de maisons jésuites à Rome, ainsi que deux sœurs du religieux disparu.

Une personnalité déterminée et transparente

Le directeur de la revue de la Compagnie de Jésus a ouvert son homélie en rappelant que le père Fares avait été «un semeur qui a tant semé, sans tenir compte des mesures et des proportions». «Sa personnalité était forte, déterminée, mais il était également transparent, doux. On sentait la passion, sa clarté dans ses propos clair, sa capacité à montrer une direction et démonter toute hypocrisie». Avec l’élection du Pape François, a expliqué le père Spadaro, se posait pour La Civiltà Cattolica «la mission d’accompagner le nouveau Pontife de la meilleure façon possible», en se demandant «qui pouvait aider». Il a été facile de trouver la bonne personne. «Le Pape lui-même, de retour de son voyage au Brésil, avait conseillé aux journalistes de lire les livres de Diego».

Proche du Pape François

Le père Diego Fares est né à Mendoza le 9 août 1955. Il avait été accueilli le 21 février 1976 dans la Compagnie de Jésus par le père Jorge Bergoglio, alors provincial des jésuites en Argentine. «Le père Bergoglio - a rappelé le père Spadaro - a également été son parrain d’ordination sacerdotale (1986). Son lien avec lui était très fort». «Diego avait une intelligence du Pontificat qui lui venait d’une profonde communion spirituelle avec François et d’autres jésuites de sa génération. Cette intelligence spirituelle pour lui - à travers l’obéissance de la Compagnie - est devenue une véritable mission».

«C'était un magma vivant»

Le père Spadaro a enfin évoqué un épisode lié à la figure du père Fares et à son engagement comme écrivain pour La Civiltà Cattolica: «Quand je lui ai demandé son premier article, il me l’a envoyé. C’était un magma vivant. Impossible à publier mais absolument nécessaire, donc à publier. Nous avons décidé de le transformer en interview. Et ainsi, ses paroles retournèrent à l’intérieur de leur forme naturelle : la conversation, le dialogue, la dialectique, la rencontre avec un "toi"». «Diego, a conclu le père Spadaro, a été un semeur dans le domaine de notre vie et dans la vie de beaucoup».