Recherche

Angélus: le Pape enjoint à ne faire aucun compromis avec le mal

En ce premier dimanche de Carême, le Pape commente l’Évangile selon Luc, lorsque Jésus est conduit par l'Esprit Saint dans le désert pour être tenté par le diable pendant quarante jours. François revient sur la lutte spirituelle qui s’engage, expliquant comment Jésus s’oppose aux attraits du mal pour inviter les fidèles à suivre son exemple.

Avant de commencer sa mission publique, Jésus est conduit dans le désert par l’Esprit Saint. «Le désert symbolise la lutte contre les séductions du mal, afin d'apprendre à choisir la vraie liberté», nous dit le Pape. Dans sa catéchèse, François revient sur cette «lutte spirituelle» à travers laquelle Jésus affirme «de manière décisive quel type de Messie il entend être».

Contre quelles tentations Jésus est-il appelé à combattre ? Par deux fois, le diable lui dit «Si tu es le Fils de Dieu...», en d'autres termes, il se propose d'exploiter sa position pour satisfaire ses besoins matériels, sa faim, puis pour accroître son pouvoir, enfin pour obtenir de Dieu un signe prodigieux. «C'est comme s'il disait : "Si tu es le Fils de Dieu, profites-en !», résume François. Cette proposition est séduisante mais elle conduit à l'esclavage du cœur: «elle nous rend obsédés par le désir d'avoir, elle réduit tout à la possession de choses, de pouvoir, de gloire. C'est le noyau de la tentation. C'est "le poison des passions" dans lequel le mal prend racine», affirme le Saint-Père.

Répondre au diable avec la Parole de Dieu

Jésus s’oppose à ces tentations pour en triompher. Comment ? Il y répond avec la Parole de Dieu, qui dit de ne pas profiter, de ne pas utiliser Dieu, les autres et les choses pour soi-même, de ne pas exploiter sa position pour acquérir des privilèges. «Le vrai bonheur et la liberté ne résident pas dans la possession mais dans le partage ; pas dans le fait de profiter des autres, mais dans le fait de les aimer ; pas dans l'obsession du pouvoir, mais dans la joie de servir», nous dit François.

Le Pape appelle ainsi les fidèles à la vigilance, car ces tentations se présentent à chacun sur le chemin de la vie,  souvent sous une forme attrayante. Le diable, rusé, use de tromperie. «Il arrive souvent avec des yeux doux, un visage angélique ; il sait même se déguiser avec des motifs sacrés, apparemment religieux !» prévient François.

Pas d’accommodement avec le mal

En cédant aux flatteries du diable, on déguise les faussetés en bonnes intentions et le Pape nourrit son propos d’exemples: «j'ai fait des affaires étranges, mais j'ai aidé les pauvres» ; «j'ai profité de mon rôle, mais aussi pour faire le bien» ; «j'ai cédé à mes instincts, mais finalement je n'ai fait de mal à personne». Et de s’exclamer: «S'il vous plaît, pas de compromis avec le mal !». Le Pape exhorte à ne pas dialoguer avec la tentation, «un sommeil de la conscience» que l’on justifie en se disant que d’autres l’on fait avant nous. Jésus, lui, ne cherche pas d'accommodement. Il ne passe pas d'accord avec le mal. Il oppose au diable la Parole de Dieu et vainc ainsi la tentation. Le Pape demande aux fidèles de faire de même. «Que ce temps de carême soit aussi pour nous un temps de désert».

Il propose à chacun de prendre le temps du silence et de la prière, pour s’arrêter et «regarder ce qui remue dans nos cœurs». Il suggère de rechercher la clarté intérieure, en se plaçant devant la Parole de Dieu dans la prière, «afin qu'un combat salutaire contre le mal qui nous asservit, un combat pour la liberté, puisse avoir lieu en nous». Le Pape demande enfin à la Vierge Marie son intercession pour qu’elle accompagne chacun sur son chemin de conversion.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

06 mars 2022, 12:15