Recherche

Angélus: servir les petits et se reconnaître petit

Ne pas seulement servir les plus petits, mais se reconnaître soi-même un petit : le Pape François est revenu lors de l’angélus de ce dimanche place Saint-Pierre sur l’enseignement que Jésus donne à ses disciples qui écartent des enfants de Lui. Cet extrait de l’Évangile complète celui d’il y a deux semaines, dans lequel le Seigneur s’indignait des insultes faites aux plus petits.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

Il y a d’abord ce rappel formulé par le Pape: «ceux qui cherchent Dieu le trouvent dans les petits, dans ceux qui sont dans le besoin: qui ne manquent pas seulement de biens, mais de soins et de réconfort, comme les malades, les humiliés, les prisonniers, les immigrés et les détenus». Cela, Jésus l’a enseigné à ses disciples en embrassant lors d’un précédent épisode de l’Évangile un enfant, montrant que ceux qui ne peuvent rendre la pareille doivent être servis en premier et que «toute insulte faite à un petit, à un pauvre, à une personne sans défense, est faite à Lui».

Aujourd’hui, Jésus ajoute que «celui qui ne reçoit pas le royaume de Dieu comme un enfant le reçoit, n'y entrera pas» (Mc 10,15). Cette «nouveauté» signifie que «le disciple ne doit pas seulement servir les petits, mais se reconnaître lui-même comme un petit. Se savoir petit, se savoir en quête de salut, est indispensable pour accueillir le Seigneur. C'est le premier pas pour s'ouvrir à Lui» explique François.

C'est dans les difficultés que l'on grandit

Mais «souvent cependant, nous l'oublions. Dans la prospérité, dans le bien-être, nous avons l'illusion d'être autosuffisants, de nous suffire à nous-mêmes, de ne pas avoir besoin de Dieu. C'est une tromperie, car chacun d'entre nous est un être dans le besoin, un petit,» poursuit-il, ajoutant que «dans la vie, se reconnaître petit est le point de départ pour devenir grand».

C’est «dans les moments de lutte et de fragilité» que l’on grandit, que l’on ouvre son cœur à Dieu, aux autres et au sens de la vie. Dans ces circonstances difficiles, «le masque de la superficialité tombe et notre fragilité radicale réapparaît: c'est notre base commune, notre trésor, car avec Dieu, les fragilités ne sont pas un obstacle, mais une opportunité» affirme le Saint-Père.

C’est à ce moment que «nous découvrons à quel point Dieu prend soin de nous». Ceux qui prient le savent bien. La prière leur fait voir la «tendresse de Dieu» «encore plus présente», qui «donne la paix et nous fait grandir». «Le Seigneur nous serre contre Lui, comme un père avec son enfant». Nous devenons grands «non pas dans la prétention illusoire de notre autosuffisance, mais dans la force de placer toute l'espérance dans le Père. Tout comme les petits».

Deux nouvelles bienheureuses

Lors de ses saluts, le Pape a fait applaudir Maria Antonio Samà et Gaetana Tolomeo qui ont été béatifiées ce dimanche à Catanzaro, en Calabre, dans le Sud de l’Italie. Ces deux femmes furent contraintes à l’immobilité physique pendant toute leur existence a expliqué François. «Soutenues par la grâce divine, elles embrassèrent la croix de leur infirmité, transformant la douleur en une louange au Seigneur. Leur lit devint le point de référence spirituel et un lieu de prière et de croissance chrétienne pour tant de gens qui y trouvaient réconfort et espérance» a-t-il poursuivi.

À l’occasion du début du mois d’octobre, et saluant les fidèles du sanctuaire de Pompéi, près de Naples, le Saint-Père a invité la foule à renouveler son engagement à prier le rosaire. Il a également salué les pèlerins belges venus de Wépion, dans le diocèse de Namur.

 

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

03 octobre 2021, 12:17

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.