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Audience générale: seul le Christ apporte la justification

Poursuivant le cycle de catéchèse qu’il consacre à la Lettre aux Galates, le Pape s’est arrêté ce mercredi sur le rôle de la Loi de Moïse dans le plan de Salut de Dieu. Si ce rôle est éducatif et disciplinaire, il est aussi limité dans le temps, car son autorité prend fin avec la foi en Jésus-Christ.

Paul suggère que l’Histoire du Salut, et par conséquent l’histoire personnelle de chacun, se divise en deux moments : «avant de devenir croyant et après avoir reçu la foi». Cela est valable aussi quand on parle de la Loi. Avant la foi en Jésus, l’homme se trouve «sous la Loi», dans une attitude de servitude, «comme surveillé». «Ce temps, dit saint Paul, a duré longtemps, et se perpétue tant que l'on vit dans le péché», a précisé le Saint-Père.

La Loi mosaïque, en définitive, porte à Jésus ; elle a donc un rôle «pédagogique». «Dans le système scolaire de l'Antiquité, le pédagogue n'avait pas la fonction que nous lui attribuons aujourd'hui, à savoir soutenir l'éducation d'un garçon ou d'une fille, a expliqué le Pape. Au lieu de cela, il était un esclave dont la tâche était d'accompagner le fils du maître chez le professeur et de le ramener ensuite à la maison. Ainsi, il devait le protéger du danger et le surveiller pour qu'il ne se comporte pas mal. Sa fonction était plutôt disciplinaire. Lorsque le garçon devient adulte, le pédagogue cesse ses fonctions».

La gratuité du Salut

Dans cette perspective, il faut comprendre la Torah comme «un don de Dieu pour son peuple, car, par elle, il le protège, l’éduque et le soutient dans sa faiblesse» au milieu d’un monde marqué par le paganisme et l’idolâtrie. Pour l’apôtre, la Loi est donc une réalité positive, mais limitée dans le temps : celui de la maturation des individus et du choix de la liberté. Avec la foi en Jésus-Christ, «la Loi perd sa valeur propédeutique et doit céder la place à une autre autorité».

Il convient de continuer à observer les commandements, mais ceux-ci ne donnent pas la justice, ni ne sauvent, a souligné le Saint-Père ; seule compte la rencontre avec Jésus, seul le Christ nous apporte la justification, gratuitement.

«Cela nous fera du bien de nous demander si nous vivons encore dans la période où nous avons besoin de la Loi, ou si nous sommes bien conscients d'avoir reçu la grâce de devenir des enfants de Dieu pour vivre dans l'amour. Comment est-ce que je vis ? Dans la crainte que si je ne fais pas cela, j'aille en enfer ? Ou est-ce que je vis aussi avec cette espérance, avec cette joie de la gratuité du salut en Jésus-Christ ?», a-t-il conclu.

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18 août 2021, 09:45