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Vue sur Mbabane, la capitale d'Eswatini, le 3 juillet 2021. Vue sur Mbabane, la capitale d'Eswatini, le 3 juillet 2021.  

François attentif aux manifestations en Eswatini

Autrefois appelée Swaziland, la dernière monarchie absolue d’Afrique est secouée depuis quelques semaines par des manifestations contre le régime, une vague de protestation inédite dans ce pays enclavé en Afrique du Sud.

«De la nation bien-aimée d'Eswatini, en Afrique australe, on rapporte des tensions et des violences», a déclaré François après la prière de l’angélus du 4 juillet. «J'invite ceux qui occupent des postes de responsabilité et ceux qui expriment leurs aspirations pour l'avenir du pays, à un effort commun pour le dialogue, la réconciliation et le règlement pacifique des différentes positions.»

Ce petit pauvre d’1,3 million d'habitants est secoué depuis quelques semaines par des manifestations contre le régime. La protestation, qui couvait depuis des semaines, est montée en puissance lundi 28 juin.

Ces derniers jours, la capitale Mbabane a été le théâtre de heurts entre manifestants et policiers qui ont fait plusieurs dizaines de morts et de blessés, selon les militants pro-démocratie. Des centaines de jeunes en colère ont pillé et brûlé des magasins. Des membres du Parlement ont évoqué 60 personnes tuées et 200 blessés. Selon l’ONG Amnesty international, 20 personnes ont été tuées par les forces de l’ordre.

Appel au calme

Face à l'escalade, l'évêque du seul diocèse du pays, Mgr José Luis Ponce de León, a lancé jeudi 2 juillet un appel urgent au calme et au dialogue. «Répondre par le feu au feu ne servira qu'à réduire ce pays en cendres», a averti l'évêque de Manzini. Tout en reconnaissant les raisons des protestations, l'évêque a réaffirmé que la seule façon de sortir de la crise est un «dialogue ouvert» impliquant toutes les parties.

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04 juillet 2021, 12:29