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Le Pape François lors de l'audience générale du 2 décembre 2020 Le Pape François lors de l'audience générale du 2 décembre 2020 

Le Pape François lance un appel suite au massacre de paysans au Nigéria

Au terme de l’audience générale de ce mercredi 2 décembre, le Saint-Père a fait part de sa prière et de sa compassion pour le Nigéria, où une nouvelle tuerie revendiquée par Boko Haram a fait 76 morts samedi dernier.

«Je tiens à vous assurer de mes prières pour le Nigeria, qui est malheureusement encore ensanglanté par un massacre terroriste», a déclaré le Pape François ce mercredi 2 décembre, au terme de l’audience générale hebdomadaire qui se déroulait dans la bibliothèque du Palais apostolique. Le Souverain Pontife a souhaité que Dieu accueille dans sa paix les agriculteurs «sauvagement assassinés», qu’il «réconforte leurs familles ; et qu'il convertisse les cœurs de ceux qui commettent de telles horreurs, qui offensent gravement son nom».

La tuerie a été perpétrée le 28 novembre dernier, dans une rizière près du village de Zabarmari, à une quinzaine de kilomètres de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno (Nord-Est). Selon un dernier bilan des autorités relayé par l'AFP, 76 morts, des paysans saisonniers pour la plupart, sont à déplorer. Cette attaque est la plus violente menée cette année par des combattants djihadistes dans le nord-est du Nigéria selon les Nations unies (ONU). Les djihadistes, arrivés en moto, ont aussi incendié des cases, laissant derrière eux des villages ravagés.

Une situation intolérable

Dans une vidéo diffusée mardi 1er décembre, les membres d’une faction du groupe djihadiste nigérian de Boko Haram revendiquent le massacre. Un homme y explique avoir agi par vengeance: les paysans auraient dénoncé et remis aux forces de sécurité un membre du groupe djihadiste.

Le drame est également survenu le jour des élections des représentants et conseillers régionaux des 27 circonscriptions de l’État du Borno. Le scrutin avait été repoussé depuis 2008 du fait de l’instabilité liée à Boko Haram, dont les attaques régulières dans le pays ont fait plus de 36 000 morts en dix ans.

En marge des funérailles, le gouverneur de l’État de Borno, Babagana Zulum, a pointé du doigt les conditions de vie dramatiques des villageois du Nord-Est du pays: «s’ils restent chez eux, ils peuvent être tués par la faim et la famine ; [s’]ils vont sur leurs terres agricoles, ils risquent d’être tués par les insurgés », a-t-il déploré.

(Avec lemonde.fr)

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02 décembre 2020, 11:14