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Le Pape s'exprimant devant les évêques italiens, le 20 mai 2019 en Salle du Synode, au Vatican. Le Pape s'exprimant devant les évêques italiens, le 20 mai 2019 en Salle du Synode, au Vatican. 

Le Pape François ouvre l’Assemblée plénière de l’épiscopat italien

Ce lundi s’est ouverte à la Salle du Synode, au Vatican, la 73e Assemblée plénière de la conférence épiscopale italienne, sur le thème : “Modalités et instruments pour une nouvelle présence missionnaire”. Avant un temps d’échanges à huis-clos, le Pape François, en tant qu’évêque de Rome et primat d’Italie, a développé un discours d’une vingtaine de minutes autour de trois thèmes : la collégialité et la synodalité, la réforme des procès en nullité de mariage, et enfin la relation entre l’évêque et les prêtres placés sous sa juridiction.

Tout d’abord, concernant la question de la synodalité, le Pape a expliqué qu’il s’agissait d’une «dimension constitutive de l’Église au 3e millénaire». Cette perspective doit impliquer tout le Peuple de Dieu, et notamment les laïcs, dans une mission évangélisatrice commune. Et il n’y a pas de synodalité sans collégialité, qui est la forme d’exercice des évêques dans le service de leurs Églises particulières, qui doivent être en communion les unes avec les autres, a rappelé le Pape en citant un récent document de la Commission théologique internationale. Cette logique collégiale doit être mise en pratique tant pour des questions pastorales que sur des thèmes pratiques, par exemple sur les questions financières.

Le Pape s’est ensuite exprimé sur la réforme des procès matrimoniaux, vouée à simplifier les procédures. Désormais, quand les deux conjoints s’accordent sur une demande en nullité de mariage présentée à l’évêque et à son vicaire judiciaire, il revient à l’évêque lui-même de statuer, a rappelé le Pape François.  Cela «manifeste non seulement la proximité du pasteur diocésain à ses fidèles, mais aussi la présence de l’évêque comme signe du Christ sacrement de salut»«Proximité aux familles blessées», «rapidité» et «gratuité» des procédures sont des critères essentiels, a martelé le Pape, exigeant une pleine application des "Motu proprio" Mitis Iudex Dominus Iesus et Mitis et Misericors Iesus de 2015 par tous les diocèses italiens. De nombreux diocèses ont pris beaucoup de retard et travaillent encore selon les règles édictées par Pie XI en 1938, qui sont pourtant caduques, s'est alarmé le Pape. La «conversion des personnes et des structures» est une urgence, a-t-il rappelé avec fermeté.

Enfin, le Pape s’est arrêté sur le lien entre l’évêque et les prêtres, qui constitue «l’épine dorsale» de la communion diocésaine. L’évêque est le signe d’unité pour tout le diocèse, et il a en premier lieu le devoir de prendre soin de son rapport avec les prêtres, qui constituent une famille dont l’évêque est le père, a expliqué François en s’appuyant sur les textes du Concile Vatican II. «Nous, les évêques avons un devoir de présence et de proximité avec le peuple chrétien, mais en particulier avec nos prêtres», a martelé le Pape, invitant les évêques à bien intégrer tous leurs prêtres dans la pastorale diocésaine, sans discrimination liée à des inclinaisons personnelles. Chaque prêtre doit se sentir «estimé et encouragé» par son évêque. Dans le contexte actuel douloureux qui mène à des situations de découragement pour de nombreux prêtres qui se sentent ridiculisés ou condamnés à cause des erreurs ou des délits de certains, l’évêque doit donc être un père, un grand frère pour chacun de ses prêtres, a conclu le Pape François.

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20 mai 2019, 17:32