Recherche

Phnom Penh, capitale cambodgienne. Phnom Penh, capitale cambodgienne.  (AFP or licensors)

Enfants du Mékong au Cambodge: «L’enfance est l’espoir d’un monde meilleur»

Le Pape accueille à Rome ce weekend des enfants du monde entier pour la première journée mondiale qui leur est dédiée. Pour le directeur adjoint d’Enfants du Mékong au Cambodge, cette initiative est une manière de rappeler que l’espoir d’un monde meilleur repose sur les enfants.

Vianney Groussin – Cité du Vatican

L’association Enfants du Mékong œuvre depuis 1958 auprès des enfants d’Asie du Sud-Est, pour les pousser à aller l’école grâce aux moyens récoltés auprès de donateurs en France et à l’étranger. François-Hugo Russel est directeur adjoint de l’antenne cambodgienne de l’association, et travaille tous les jours avec ces enfants pauvres qu’il aide à accéder à l’éducation: «Notre but, c'est de sortir l'enfant de sa pauvreté pour qu’il soit lui-même après et puisse après aider sa famille et ses proches».

«L'ascenseur social est assez faible ici, explique François-Hugo Russel, «d'autant plus qu’il y a une sorte de fatalisme lié peut être à la religion bouddhiste. Nous on veut dire à l'enfant qu'il est maître de son destin, que s’il décide de prendre son sort entre ses mains, il va pouvoir évoluer, et aider ses prochains».


«Tous les enfants rêvent»

Dans ce pays qui figure parmi les plus pauvres de la région, François-Hugo Russel admire la résilience des enfants cambodgiens: «Les enfants ici, ils prennent beaucoup sur eux et ils sont très forts, très forts mentalement. Ils peuvent passer à travers beaucoup de difficultés, mais à la fin, quand la motivation est là, ils s’en sortent».

Au-delà même du Cambodge, il remarque aussi un point commun entre tous les enfants qui fait leur beauté: «Ce qui est incroyable, c'est que tous les enfants rêvent, et c'est ça qui est beau, c'est que vous pouvez vivre dans n'importe quelle situation, vous aurez toujours des rêves. Après, quand on devient adultes, il y a une vie plus concrète qui arrive, mais les enfants sont toujours avec leurs rêves et c'est ce qui les anime aussi, c'est l'énergie qu'ils ont à pouvoir, à vouloir réaliser leurs rêves».


Une journée mondiale des enfants

La journée mondiale des enfants initiée par le Pape ne peut que réjouir François-Hugo Russel, qui voit en cet événement un bon moyen de redonner de l’espérance: «Dans un monde où il y a des couples qui décident de ne pas avoir d'enfants, je pense que l'enfance c'est l'espérance. Et quand vous regardez un enfant, en fait c’est vous même que vous regardez il y a quelques années, avec tous vos rêves, toutes vos espérances». Il dit ainsi adhérer complètement à cette journée voulue par le Pape François, qui a souhaité la placer sous le signe de la paix. «L'enfance, c'est l'espérance d'un monde meilleur et c'est ça qui est magnifique», conclut François-Hugo Russel.

Témoignage de François-Hugo Russel

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

24 mai 2024, 18:00