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École de Kuriga, désormais vidée de ses élèves. École de Kuriga, désormais vidée de ses élèves.   (AFP or licensors)

Nigeria: l’Unicef préoccupé par la situation des enfants enlevés dans l'État de Kaduna

Plus de 200 élèves ont été enlevés ce jeudi 7 mars, par des hommes en arme lors d'une attaque contre une école dans le nord-ouest du Nigeria. Dans un communiqué du 8 mars, l’Unicef s’est dit «profondément attristé et préoccupé par le nouvel enlèvement d'étudiants dans l'État de Kaduna» et rappelle que chaque «enfant mérite de grandir dans un environnement de paix, loin de l'ombre des menaces et de l'insécurité».

Vatican News

«La fréquence alarmante» des enlèvements au Nigeria «signale une crise qui exige une action immédiate et déterminée à tous les niveaux du gouvernement et de la société», a déclaré le Fonds des Nations unies pour l'enfance, au lendemain de l’attaque contre une école qui s’est conclue par le rapt de 200 enfants. L’Unicef souligne que «les écoles devraient être des sanctuaires d'apprentissage et d'épanouissement, et non des lieux de peur et de violence».

Des enlèvements perpétuels

Ce dernier enlèvement, comme tous les précédents, a affirmé l’organisation de défense des droits des enfants, est «fermement condamnable et s'inscrit dans une tendance inquiétante d'attaques contre les établissements d'enseignement au Nigeria», pays dans lequel les groupes armés ont intensifié leur campagne de violence et d'enlèvements.

Face à cette situation incertaine, l'Unicef demande que «des mesures immédiates soient prises pour assurer le retour en toute sécurité des enfants et du personnel enlevés» et appelle les autorités à «mettre en œuvre des mesures globales pour sécuriser les écoles du Nigeria». Pour l’organisation des Nations unies, «il est impératif d'assurer la sécurité des élèves et des éducateurs, afin de permettre aux écoles de remplir leur rôle de lieux sûrs pour l'apprentissage et le développement».

Proximité aux familles

Ensuite, le communiqué a assuré la proximité de l’Unicef aux «familles des élèves et du personnel enlevés». En rappelant que le droit à l'éducation est fondamental et doit être protégé contre toute forme de violence ou d'intimidation, l’Unicef réitère que «les enfants du Nigeria méritent d'apprendre en paix». Le fonds travaille en coordination avec les autorités locales et apporte une aide aux parents et aux familles touchés par la catastrophe, grâce à des services de soutien psychologique. Par ailleurs, l’organisation onusienne s’est engagée à travailler avec les agences gouvernementales, les communautés locales et divers partenaires pour «s'attaquer aux problèmes fondamentaux qui conduisent à la violence contre les enfants et pour protéger les environnements éducatifs des menaces et de la violence».

Pour le fonds, «chaque enfant mérite de grandir dans un environnement de paix, loin de l'ombre des menaces et de l'insécurité» regrettant «une détérioration significative de la sécurité des communautés, les enfants subissant de manière disproportionnée les conséquences de ce déclin de la sécurité».

Un jour seulement avant cet enlèvement, «le coordinateur résident des Nations unies a parlé de l'enlèvement d'un grand nombre de femmes, de filles et d'enfants par des membres d'un groupe armé non étatique dans l'État de Borno», a fait savoir le communiqué.

Le président du Nigeria Bola Ahmed Tinubu a mobilisé vendredi les forces de sécurité pour tenter de retrouver ces élèves kidnappés par des hommes armés.

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09 mars 2024, 12:02