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Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir Mayardit (à gauche), et le premier vice-président, Riek Macha (à droite). Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir Mayardit (à gauche), et le premier vice-président, Riek Macha (à droite).  (PETERLOUIS)

L’ONU s'inquiète de l'absence d'un environnement propice aux élections au Soudan du Sud

Alors que le Soudan du Sud se prépare à ses toutes premières élections nationales en décembre 2024, d'importantes préoccupations existent, notamment celles l’ONU, qui estime que le climat actuel n’est pas propice à un bon déroulement du scrutin.

Paul Samasumo – Cité du Vatican

Un rapport des Nations unies fait état de préoccupations importantes non seulement en ce qui concerne la situation des droits de l'homme au Soudan du Sud, mais aussi l'absence de conditions essentielles à la tenue d'élections libres, équitables, sûres et crédibles, ainsi que l'absence d'un environnement propice à l'épanouissement de la société civile.

Nécessité pour les dirigeants de «naviguer» prudemment

À l'issue de sa douzième visite au Soudan du Sud, du 12 au 17 février 2024, la Commission des droits de l'homme des Nations unies au Soudan du Sud a déclaré que les dirigeants du pays doivent «naviguer» avec prudence dans la conclusion de la transition politique du pays pour parvenir à une paix durable et prévenir la violence et les violations flagrantes des droits de l'homme.

Selon Yasmin Sooka, présidente de la Commission, les enquêtes de la Commission ont indiqué que certains processus prévus par l'accord revitalisé de 2018 n'ont pas encore été menés à bien.

«La mise en place d'une armée nationale unifiée et d'un processus de justice transitionnelle pour faire face au passé et aux causes profondes du conflit est indispensable». Ces étapes clés n'ont pas encore été franchies, ont déclaré les experts de l'ONU.


Éviter un retour au conflit

Les dispositions de l'accord revitalisé de 2018 sur la résolution du conflit au Soudan du Sud (RARCSS), dont la médiation a été assurée par l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et l'Union africaine (UA), constituaient la pierre angulaire d'une paix durable et de la protection des droits de l'homme. On ne sait pas exactement ce qui va se passer maintenant que certaines des dispositions clés nécessaires à des élections pacifiques et à la coexistence entre les citoyens risquent de ne pas être respectées. La Commission des droits de l'homme soutient que l'examen international de la transition du Soudan du Sud reste vital.

«Nos enquêtes ont révélé que la violence et les violations flagrantes des droits de l'homme se poursuivent en toute impunité, les femmes et les enfants étant les principales cibles de ces crimes. Des mesures de sécurité essentielles et un système judiciaire indépendant soutenu par les processus constitutionnels prévus par l'accord revitalisé sont indispensables pour éviter un retour au conflit après les élections», peut-on lire dans le rapport.

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22 février 2024, 15:56