Les Etats-Unis sont-ils en train de faire leur révolution ferroviaire?

Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican

C’est l’un des surnoms dont est affublé le président américain: «Amtrak Joe». Amtrak comme le nom de la compagnie nationale de chemin de fer et Joe comme Joe Biden, qui pendant 30 ans, tous les jours, prenait le train entre Washintgon DC et le Delaware. Devenu locataire de la Maison blanche, le démocrate a fait du développement du ferroviaire aux Etats-Unis un pilier de sa politique de transport, vantant les avantages écologiques que représentent le train.

«Avec les retards dans nos aéroports et les embouteillages sur nos routes qui deviennent de plus en plus omniprésents, la volatilité des prix du carburant, la sensibilisation accrue à l'environnement et le besoin de liaisons de transport entre des communautés en pleine croissance, le transport ferroviaire est plus important que jamais pour l'Amérique», déclarait le président américain dès 2010, dans un article intitulé “Pourquoi l’Amérique a besoin des trains”.  

Marqueur de la politisation de la société américaine

Arrivé au pouvoir, Joe Biden a proposé une grande loi sur les infrastructures (Infrastructure Investment and Jobs act), le budget mis sur la table par l’administration Biden est historique, 66 milliards de dollars pour relancer la vieillissante compagnie nationale de transport ferroviaire américaine et développer le transport de passagers sur rails dans la première puissance économique mondiale.

Une volonté menacée cependant politiquement, notamment en cas de retour des Républicains au pouvoir.

Analyse avec Matthieu Schorung, enseignant-chercheur à Cergy Paris Université.