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Le président du Nicaragua, Daniel Ortega. Le président du Nicaragua, Daniel Ortega.   (AFP or licensors)

Au Nicaragua, de nouvelles interdictions contre des organisations religieuses

La répression du gouvernement du président Daniel Ortega se poursuit. Plusieurs organisations religieuses ont à nouveau été rendues illégales en raison d'irrégularités présumées. En quatre ans, plus de 3 500 associations ont été interdites au Nicaragua.

Une spoliation silencieuse, perpétrée de manière systématique, effaçant progressivement de la diversité associative du pays des dizaines et des dizaines d'organisations chrétiennes et catholiques. Il y a dix jours à peine, le gouvernement nicaraguayen avait déjà interdit plus de dix organisations, dont les Scouts et la Fraternidad Misioneras del Fiat de María, en confisquant leurs biens.

Ce mardi 27 février, le gouvernement de Managua a rendu illégaux dix autres organismes, dont des fondations, des associations religieuses, y compris catholiques, des universités et des organisations non gouvernementales. La décision du ministère de l'Intérieur a été prise par un décret annulant la personnalité juridique des organisations à but non lucratif. Le chef d'accusation est essentiellement le même que par le passé, à savoir des violations et des irrégularités dans la présentation des états financiers. L'enregistrement de l'Université d'administration, de commerce et de douane «Maria Guerrero» a également été annulé.

Le 16 janvier dernier, seize ONG avaient déjà été déclarées non conformes, dont dix catholiques ou évangéliques. Neuf, selon des sources officielles, pour le même chef d'accusation, soit celui de non-respect de la réglementation qui les régit. Depuis 2018, plus de 3 500 partis politiques, associations et ONG ont été supprimés. 

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28 février 2024, 17:50